Rodolphe Bresdin et la littérature
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Abstract EN:
Although Rodolphe Bresdin (1822-1885), french engraver and draughtsman, remained unknown to his contemporaries of the artistic arena, he was the subject of several scientific researches. A recent exhibition and catalogue (B. N. F, 2000) testify to a renewed interest of Art History for this artist. Numerous links between Bresdin and literature allow a further literary eye on such a subject. Model of the bohemian accursed artist in Chien-Caillou from Champfleury, Bresdin was at the source of a literary myth which was built and enhanced by writers. At the same time, his work has generated several art critics and transpositions that reveal the commitment of literature for the promotion of one artiste, but betray the appropriation of one work in order to stand up own theories. Conversely, Bresdin made used of literary medium for his artistic expression. Several contracts as illustrator and, above all, the idea of a reader artist and a readable work prove it. Bresdin used book as a main source for his work. He took some details of vignettes of illustrated books, appropriated such elements, before reintroducing them in his own work. However, the artist didn’t content himself of such a material use, he used his reading as a go-between for his inspiration, for the expression of his dreams, and for the composition of his engravings, a real synthesis of several combined sources.
Abstract FR:
Demeuré longtemps méconnu parmi ses contemporains du champ artistique, le graveur et dessinateur Rodolphe Bresdin (1822-1885) a néanmoins fait l'objet de plusieurs travaux scientifiques. Une exposition et un catalogue récents (B. N. F, 2000) attestent du regain d'intérêt de l'histoire de l'art pour l’artiste. La multiplicité des liens existants entre Bresdin et la littérature tend à autoriser que soit posé un regard littéraire complémentaire sur ce sujet. Devenu le modèle de l'artiste bohème maudit du Chien-Caillou de Champfleury, Bresdin fut à l'origine d'un mythe littéraire construit et enrichi par les divers écrits d’hommes de lettres. Parallèlement, son œuvre donna lieu à plusieurs critiques et transpositions d'art qui révèlent l'engagement de la littérature pour la promotion d'un artiste, mais trahissent aussi l'appropriation d'une œuvre pour la défense de théories propres. À l'inverse, Bresdin devait user du médium littéraire pour son expression artistique. En témoignent quelques contrats d'illustration, mais surtout l'idée d'un artiste lecteur et d’une œuvre lisible. Bresdin fit du livre l'une des sources principales de son œuvre. Il empruntait certains détails des vignettes de livres illustrés, éléments qu'il s'appropriait avant de les réintroduire dans ses propres travaux. Toutefois, l'artiste ne devait pas se contenter de cet emploi matériel, puisqu'il fit de ses lectures un intermédiaire à son inspiration, à l'expression de ses rêves et à la composition de ses estampes, véritables synthèses de sources diverses amalgamées.