thesis

Pari passu : philosophie épicurienne et littérature au XVIIème siècle en France : études sur Gassendi, Cyrano de Bergerac, La Fontaine, Saint-Evremond

Defense date:

Jan. 1, 1994

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The aim of this research is to study the complex, mobile and fruitful relationship between a philosophy - epicurianism - and certain kinds of literary works in 17th century of France. In the first part, through a careful reading of p. Gassendi's still widely ignored and mostly untranslated works, we have tried to understand how and why it became a key reference for many writers, in particular as far as the very status of appearances, images and imagination is concerned. Cyrano's L'Autre monde, La Fontaine's fables, saint-Evremond's writings: in a second part, through three monographical studies, we tried to bring into focus the extreme mobility of epicurean or gassendian motives, the wide variety of levels on which they develop within each work, and to show how they "function", epistemologically and morally, in singular literary spaces where they often deviate from their original philosophical meaning.

Abstract FR:

Il s'agit ici d'étudier les relations complexes, mobiles et fertiles, entre une philosophie - l'épicurisme - et certaines œuvres littéraires au XVIIe siècle, en France. Dans ce massif trop peu exploré - bien que sans cesse mentionne qu'est la philosophie de P. Gassendi, on a essayé, dans la première partie de dégager quelques grands axes qui permettent de comprendre ses affinités diffusées avec certains types d'écriture : une réhabilitation cognitive de l'apparence, une théorie du signe, une logique de la sensation et de l'imagination, une vision expérimentale de la raison. L'autre monde de Cyrano, les fables de La Fontaine, l'œuvre en prose de Saint-Évremond : trois études monographiques permettent, dans une seconde partie, de mesurer l'extrême mobilité des motifs épicuriens ou gassendiens, la variété des plans sur lesquels ils se déplacent à l'intérieur de chaque œuvre, de voir comment ils participent à l'invention d'un espace littéraire qui les excède tout en y introduisant des repères philosophiques, épistémologiques et moraux singuliers. Mais au prix à chaque fois, de quelles déviations, de quelles "clinamens" caractéristiques ? La fertilité de ces relations entre l'écrivain et le jardin incite à réfléchir chemin faisant sur le statut de l'imagination littéraire et sur ses rapports, au XVIIe siècle, avec d'autres champs du savoir.