A propos de spectacles mis en scène par Daniel Mesguich entre 1991 et 1997 à (La Métaphore) : "une métaphore de l'éternel et de l'instant"
Institution:
Lille 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This work is based on the semiological analysis of the 13 productions by Daniel Mesguich shown at the Metaphore Theater in Lille, France between 1991 and 1997. A cross-synthesis of the various productions is proposed while focusing on notions such as Origins, Drama, the Self and the Double. Throughout the work, which always depends on a time gap, the idea of Spectrum is always present - hence the title. Moreover, this work relies on the various works by Daniel Mesguich and tries as most as possible - to give an objective analysis of the plays. Among the essential aspects of his work, some of them are recurrent : the book shown as a multisymbolic image ; a practice very much inspired by Hamlet by Shakespeare, giving it an almost constant metatheatrality ; a complex and double - meaning treatment of the Racinian verse ; a rigorous scenography of movements set in a highly significant space on stage ; finally, a very precise work on the language, and more especially on the difficult relation between the words and their visual representation on stage
Abstract FR:
Cette étude repose sur l'analyse sémiologique des 13 mises en scène de Daniel Mesguich représentées au théâtre de La Métaphore à Lille entre 1991 et 1997. A partir de là, une synthèse proposée abordant de manière transversale tous les spectacles sur les thèmes suivants : les Origines, le Théâtre, l'Être et de Double. Au cœur de cette progression qui relève d'une disjonction temporelle, la question du Spectre est omniprésente, ce qui justifie d'ailleurs le choix du titre. Ce travail s'appuie par ailleurs sur les nombreux écrits laissés par Daniel Mesguich et tâche, le plus possible, de proposer une analyse objective des spectacles. Parmi les aspects essentiels de l'œuvre du metteur en scène, on notera la prédominance des thèmes suivants : omniprésence du livre en tant que symbole pluriel, métathéâtralité quasi constante d'une pratique très inspirée du Hamlet de Shakespeare, lecture spécifique du vers racinien en tant que parole complexe et double, scénométrie rigoureuse des mouvements s'inscrivant dans un espace hautement signifiant ainsi qu'un travail très précis sur la langue et plus spécifiquement sur le difficile rapport entre le "dire" et le "voir"