Michel Leiris poète surréaliste : de la lyre au miroir
Institution:
Paris 7Disciplines:
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Abstract EN:
Michel Leiris, a member of the surrealist group from 1924 to 1929, is generally known for his autobiography, however, he considered himself above all a poet : poetry is at the basis of his entire body of work. The aim of this thesis is to shed light on the origins of a poetically oriented oeuvre, by means of a study of Michel Leiris's surrealist texts works which have been neglected by critics. Each of the three parts focuses on one of the poetics that Leiris experimented with, from his early lyrical essays up to the foundations for his autobiographical project in the beginning of the thirties. The first section deals with his attempts at semiautomatic depersonalisation as sketched in Simulacre, Glossaire : J'y serre mes gloses and Le forcat vertigineux. The thesis underlines the definition of a paradoxical lyricism one finds there behind the neutral voice characteristic of these texts which leave the initiative to the words themselves. On the other hand, three oneiric narrations, "le pays de mes reves", Le point cardinal and Aurora, form a triptych where the relating of dreams is a pretext for an introspective and fantasizing quest for the sources of inspiration. Poetic enunciation blurs generic limits and subverts unstable narrative frames. The third path, perceptible in Grande fuite de neige, failles and la Nereide
Abstract FR:
Michel Leiris, membre du groupe surréaliste de 1924 a 1929, est essentiellement connu pour son autobiographie. Pourtant il se disait avant tout poète : la poésie constitue l'horizon de l'ensemble de ses écrits. Le but de cette thèse est d'éclairer l'origine d'une œuvre placée sous le signe de la poésie, a travers une étude des textes surréalistes de Michel Leiris, jusqu'ici négligés par la critique. Chacune des trois parties s'articule autour de l'une des poétiques expérimentées par l'auteur, depuis ses premiers essais lyriques jusqu'a la mise en chantier de son autobiographie, au début des années trente. La première partie s'attache aux tentatives de dépersonnalisation semi-automatique esquissées dans Simulacre, Glossaire : J'y serre mes gloses et Le forçat vertigineux, pour mettre en évidence, au-delà de la voix blanche qui s'y manifeste, et de l'initiative laissée aux mots, la définition d'un lyrisme de nature paradoxale. A l'inverse, les récits oniriques : "le pays de mes rêves", le point cardinal et Aurora, forment un triptyque ou la relation des rêves est prétexte a une quête introspective et fantasmatique des sources de l'inspiration. L'énonciation poétique brouille les limites génériques et subvertit des cadres narratifs instables. La troisième voie, perceptible dans Grandes fuite de neige, Failles et La néréide de la mer rouge, est celle d'une effusion verbale cathartique qui se confie aux pouvoirs de la métaphore. Ce brassage éclectique de references personnelles.