thesis

Les philosophies d'André Breton (1924-1940)

Defense date:

Jan. 1, 2002

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Institution:

Paris 3

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Authors:

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Abstract EN:

Considered by the critics as either a systematic " philosophy of surrealism ", or as an ideological " bricolage " devoid of sense, Breton's link to philosophy appears problematic as much as unavoidable. Between these two extremes a new approach can nevertheless be tried, abandoning the idea of a coherence of the whole corpus to follow the evolutions of a philosophy in progress. By paying careful attention to the explicit references of the poet, we will study, not Breton's philosophy, but his philosophies: those that he reads, distorts, or rewrites; those he successively builds. Hegel, Marx, Freud, psychiatry, but also Kant, Fichte, Schelling, Schopenhauer and Feuerbach, often neglected by the critics, define a complex philosophical area where the winding - but not incoherent - course of the poet can be drawn. From 1924 to 1940, several theoretical moments appear. Initially professing an extreme idealism, believing in the power of language to recreate the world, Breton is soon confronted with dialectic materialism,. . .

Abstract FR:

Compris par la critique entre une " philosophie du surréalisme " systématique et le bricolage idéologique jusqu'à la vacuité du sens, le rapport de Breton à la philosophie peut paraître aussi problématique qu'inévitable. Entre ces deux extrêmes, il est pourtant possible de mettre en place une nouvelle approche, qui renoncerait à une cohérence totale du corpus pour suivre les évolutions d'une philosophie en devenir. Attachée aux références explicites du poète, notre étude s'intéresse ainsi non plus à la philosophie de Breton, mais à ses philosophies : celles qu'il parcourt, qu'il détourne, qu'il récrit ; celles qu'il met successivement en place à partir des premières. Hegel, Marx, Freud, la psychiatrie, mais aussi Kant, Fichte, Schelling, Schopenhauer ou Feuerbach, trop négligés généralement par la critique, offrent un champ philosophique complexe, à partir duquel peut être tracée la courbe sinueuse, mais non sans cohérence, suivie par le poète. De 1924 à 1940 se présentent finalement plusieurs moments théoriques. Parti d'un idéalisme extrême, rapportant la présence du monde aux pouvoirs créateurs du Verbe individuel, Breton est rapidement confronté au matérialisme dialectique,. . .