La poésie - fragments, néants, mémoire - dans "Autobiographie, chapitre dix" de Jacques Roubaud
Institution:
Paris 8Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis explores a book, autobiography, chapter ten, but also, consequently, considers roubaud's entire works. Following three directions (or, rahter, following three entertwined paths) which we kowingly can't qualify as thematic since in each case they are the very flesh, the essence of roubaud's text and poetry : - the fragment, because it presides over the making of the poems of autobiography (the use of "the words from before memory") and because the text directs the fragment in complex metatextual metaphores, - memory, an essential notion of roubaldian poetics which largely goes beyond accepted meanings : the "aesthetic of memory" organises, weaves the entire work into an infinitely subtle and admirable interlacing, - nothingness finally, the voids : that of poetry, that of loves, that of autobiography. That of the subject also, of the "i" (lyrical or not) who though dismissed, denied, nevertheless "still is there".
Abstract FR:
Ici s'explore un livre, autobiographie, chapitre dix, mais aussi, par la force des choses, une oeuvre. Selon trois directions (ou plutot : selon trois chemins enchevetres) que l'on ne saurait qualifier de thematiques puisqu'il s'agit dans chaque cas de la chair meme, de l'essence meme du texte et de la poesie de roubaud : - le fragment, parce qu'il preside a la "fabrique" des poemes d'autobiographie (l'utilisation des "mots d'avant la memoire") et que le texte le met en scene en des metaphores metatextuelles complexes, - la memoire, notion essentielle de la poetique roubaldienne et qui deborde largement des sens qu'on lui donne ordinairement : une "esthetique de la memoire" organise, trame l'oeuvre tout entiere en un entrelacement infiniment subtil et admirable, - le neant enfin, les neants : celui de la poesie, celui de l'amour, celui de l'autobiographie. Celui du sujet, aussi, du "je" (lyrique ou non) qui congedie, nie, pourtant "y est toujours".