thesis

Les grammaires de 1910 à 1970

Defense date:

Jan. 1, 1995

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Abstract EN:

From 1910 to 1970, school grammar books repeat the old division between prescriptive grammar and figurative grammar whereas theoretical syntax is gaining grown. Neither the development of sentence analysis nor the transition from the clause sentence pair to simple sentence complex sentence pair enable school grammar to progress in the way of didactic transposition of the works on theoretical syntax. The only advancement is the importation of the notion of recursivity operated through the question about the noun group. We shall have to wait till the seventies with what is called la grammaire d'operations in French (mainly the addition, the subtraction, the shifting and replacing of the constituent) to notice an important progress. The most important transformation sees what Galichet calls affective grammar or psychological grammar through style changing into stylistic superimposing itself on the remains of logical grammar. This development of the figurative part of grammar allows the rebirth of the grammar rhetoric pair which has become the grammar stylistic pair. Thus the mental character of school grammar is being reinforced with its metalanguage putting on the same level different criteria: on one hand formal and functional criteria and, on the other hand, notional criteria which are at the same time logical and psychological. As a conclusion, school grammar is still tied up to the mechanic of analysis and works as a subject we learn. To make up for this weakness, it is going to develop psychological and affective elements used to paraphrase literary texts in reading. It is still tied up to the link between thought and language before progressing later in the direction of productive language precisely where sentence analysis failed. The word traditional grammar deserved to be explained by these two essential components: logical grammar and psychological grammar.

Abstract FR:

De 1910 à 1970, les grammaires scolaires reproduisent l'ancienne division entre grammaire normative et grammaire exégétique alors que la syntaxe théorique progresse. Ni le développement de l'analyse logique, ni le passage du couple proposition phrase au couple phrase simple phrase complexe ne permettent à la grammaire scolaire de progresser dans la voie de la transposition didactique des travaux de syntaxe théorique. La seule avancée est constituée par l'importation de la notion de récursivité mise en œuvre pour la question du groupe du nom. Il faudra attendre les années 1970, avec ce qui s'est appelé la grammaire d’Operations (principalement l'addition, la soustraction, le déplacement, le remplacement d'un constituant), pour observer un progrès important. La mutation la plus importante voit la grammaire affective ou grammaire psychologique, par le biais du style devenu stylistique, se superposer aux vestiges de la grammaire logique. Ce développement de la partie exégétique (et figurative) de la grammaire permet la renaissance du couple grammaire rhétorique qui est devenu un couple grammaire stylistique. Ainsi se renforce le caractère mentaliste de la grammaire scolaire avec son métalangage mettant sur le même plan d'une des critères formels et fonctionnels et d'autre part des critères notionnels à la fois d'ordre logique et d'ordre psychologique. En conclusion, la grammaire scolaire reste attachée a la mécanique de l'analyse et fonctionne comme une matière qu'on apprend. Pour compenser cette faiblesse, elle va développer une composante psychologique et affective servant, en réception, a la paraphrase des textes littéraires. Elle reste attachée au rapport pensée-langue en attendant de se développer, ultérieurement, du côté des moyens d'expression là ou l'analyse logique a précisément échoué. Le terme de grammaire traditionnelle méritait d'être éclairé par ses deux composantes essentielles : la grammaire logique et la grammaire psychologique.