thesis

Langage et représentation pour une approche glossologique du fait linguistique

Defense date:

Jan. 1, 1986

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Institution:

Rennes 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Though, still recently, linguistics was assumed to be "general" and autonomous from other sciences, it can at present but open up and reascertain its close relation to such "connected" sciences as sociology, psychology and philosophy. Understanding the genesis of linguistics and working for its future development calls less for exegesis than for epistemic, less to factual history than to methodological evaluation. This accounts for my criticising the linguists who currently refer to sociology, psychology and philosophy ; it accounts for my reluctance in following such modern trends as discourse analysis, semiotics or pragmatics ; it also accounts for my resorting to a wide-ranging explanatory model, that of Jean Gagnepain's theory of mediation, a system based on an experimental basis (language pathologies) offering four levels of methodological intervention in the field of language study at large : "glossological" with grammar, "ergological" with writing, sociological with idiom and "ethological" with "norms" that is with verbal behaviour and discourse. Confusing the various levels leeds to underestimating reality and its complexity. I therefore state that the "glossological" approach of language allows the efficient building up - that is wished by everybody - of a theory of communication and discourse. Epistemic and the theory of mediation appear to me the right tools to get to the most actual problems of contemporary linguistics and of its natural areas of application, language description and language teaching.

Abstract FR:

Si, hier, elle se voulait "générale" et insistait sur son autonomie, la linguistique, aujourd'hui, ne peut que s'ouvrir - avec notamment les linguistiques appliquées - et redécouvrir le faisceau des relations qui la relie aux sciences "connexes" telles que la sociologie, la psychologie et la philosophie. Comprendre l'histoire et travailler à l'avenir de la linguistique exigent moins l'exégèse que l'épistémologie, moins l'histoire événementielle que l'expertise méthodologique, exigent également une perspective expérimentale. Ceci explique la critique faite aux références actuelles des linguistes à la sociologie, la psychologie et la philosophie, explique la réticence à certains courants modernes comme l'énonciation, la sémiologie ou encore la pragmatique, explique enfin le recours à un grand modèle explicatif, à la théorie de la médiation de Jean Gagnepain, un système s'appuyant sur une base expérimentale, (la pathologie du langage) et proposant pour la totalité langage quatre niveaux d'intervention méthodologique : glossologique avec la grammaire, ergologique avec l'écriture, sociologique avec l'idiome et éthologique avec la norme. Le télescopage de ces plans conduit à un globalisme réducteur et l'argument présentement développé est que la bonne compréhension de l'approche glossologique du langage constitue le jalon indispensable pour l'élaboration souhaitée par tous d'une théorie de la communication et du discours. L'épistémologie et l'appel à la théorie de la médiation sont donc ici les outils d'accès aux problèmes les plus actuels de la linguistique contemporaine et ses terrains naturels d'application que constitue la description et la pédagogie des langues