La question de l'acceptabilité en grammaire de corpus
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Paris 4Disciplines:
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L'étude a pour objet d'apprécier les avantages qu'apporte la prise en considération de degrés dans l'acceptabilité des énoncés attestés en français contemporain. Par définition, ces phrases effectivement prononcées n'ont pas besoin d'être testées. Les grammaires traditionnelles condamnent pourtant certaines de ces productions ou les rapportent, au mieux, à d'autres registres - langage familier, oral,. . . -. Scientifiquement, une confusion est manifestement commise. Ces considérations relèvent de la sociolinguistique, elles ne peuvent tenir lieu de jugement dans une analyse purement linguistique. Aussi ces énoncés partiellement acceptables composent-ils un champ d'investigation, par négation ou omission, dont l'importance est indéniable pour qui veut parvenir à une analyse complète des morphèmes. Pour décrire cette acceptabilité partielle avec un ensemble fini de traits « définitoires », nous avons alors introduit la notion de règles « tendancielles » et pose l'hypothèse d'une déviation des signes en discours par rapport au système institué en langue (déviation dont la limite est définie par le jugement intuitif propre à chaque locuteur). Notre corpus corrobore cette hypothèse par trois principes récurrents de déviation, respectivement situés au niveau du prototype syntaxique et sémantique, de la valeur prédicative du signe et enfin de l'ordre de prévalence des « tendances ». Ces emplois périphériques justifient ainsi l'existence de rapprochements et d'échanges entre deux éléments (d'où la distinction utile entre « parties de langue » et « parties de discours »). Ils valident la pertinence d'un principe de continuum.