Abstract FR:

Les notions d'oppression et de liberte s'articulent autour du concept cle de la limite. D'abord, il y a la limite qu'impose l'ordre social, lequel coupe les ailes du desir et oblige les corps a devenir pierreux. L'individu qui tente de s'opposer au troupeau doit etre assimile ou elimine. Puis, il y a la limite que le sujet s'impose a lui-meme. Il a en effet interiorise la loi du pere et meme s'ilparvient a satisfaire ses pulsions, il se soumet aux diktats de son surmoi. Enfui, se dressent les limites inherentes a notre humaine condition. Toute liberation s'avere alors impossible, la critique greenienne l'a souvent constate. Pourtant, les romans de notre corpus (adrienne mesurat, leviathan, minuit, moira, le malfaiteur et l'autre) montrent que se liberer consistera a ignorer le peche et la mort, a retrouver le paradis perdu en redevenant enfant. La conversion est retour a l'origine (melanoia) de sorte que la liberte ne s'acquiert pas par la transgression mais par la regression. Il s'agira de se joindre non a l'autre mais a l'autre, a dieu qui est aussi une mere. Par cette union que la loi du pere n'interdit plus, l'homme se confond avec l'innomme, infini et eternel et toutes les limites s'abolissent. Le texte de green devient un voile tenu derriere lequel palpite la lumiere de l'ailleurs.