thesis

Deux fondatrices du roman : Madame de Villedieu (1640-1683) et Madame de Lafayette (1634-1693) : étude comparative

Defense date:

Jan. 1, 1995

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Abstract EN:

Compared with Mlle de Scudery'novels, those of Mme de Villedieu present a unified vision, quite classical (Alcidamie). Mme de Lafayette's Zayde re-uses that vision in a more inner maner, but that novel construction and nostalgic atmosphere come from Mme de Villedieu's Carmente. As for the feasts evocations of the galanteries grenadines, which don't stop the action -a new thing in 1673- Mme de Lafayette will remember then in her Princesse de Cleves of 1678. Up to 1669, Mme de Villedieu's single short stories are quite influenced by Segrais' nouvelles francaises because they are at first decorative and entertaining. But in 1670-1675, her books of short stories remined the reader of Mme de Lafayette's princesse de Montpensier. History treatment, gravity of a vision sgaped by augustinism -so essential in those days- and la Rochefoucauld are much alike in the two writers' works. La Princesse de Cleves re-uses a vision largely elaborated by Mme de Villedieu and which had already been re-used by the French novelists of the 1670' , like Saint-Real, Boursault or Prechac. But Mme de Lafayette's treatment of the tradition as well as of Mme de Villedieu's fictions us an analyst's treatment :. . .

Abstract FR:

Cette étude doit permettre de reconsidérer l'importance de Mme de Villedieu dans l'histoire du roman et la dette de Mme de Lafayette envers elle. Les romans historiques de Mme de Villedieu opèrent une unification classique de la vision dès Alcidamie, reprise et intériorisée dans Zayde de Mme de Lafayette dont la construction et la nostalgie de l'héroïsme semblent issus de Carmente. L'inspiration hispano-mauresque permet à Mme de Villedieu de transposer des fêtes contemporaines sans gêner l'action: cette innovation sera reprise dans la Princesse de Clèves. Jusqu'en 1669, les nouvelles de Mme de Villedieu, divertissantes et ornementales, restent proches de celle de Segrais. Mais ses recueils de 1670-1675, malgré un didactisme parfois lourd, la rapprochent de l'auteur de la princesse de Montpensier : souci d'historicité, visions graves marquées par l'augustinisme et la Rochefoucauld. La princesse de Clèves intériorise l'apport de Mme de Villedieu : approches de l'histoire, climat, épisodes… Mme de Lafayette a répondu au problème de roman par l'analyse, sa contemporaine par la primauté de l'action et un certain réalisme. L'une et l'autre ont inauguré les deux voies royales du roman : la peinture de la vie intérieure, celle de la société. Mme de Villedieu est une pionnière du roman de mœurs.