La carte de géogaphie comme carte d'identité dans l'oeuvre de Michel Leiris
Institution:
Paris 8Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis is an investigation into the work of michel leiris, a work the autor himself sees as an unfinished selfportrait. The thesis adopts neither a historical nor a merelly literary approach, but is based on categories of a semiologic-deconstructionist kind. Since all leiris' work is an attempt at autobiographic reconstruction, an attempt which he sees as bound to failure, the thesis attaches a central role to the analysis of writing and contents. Memory, in fact, makes writing possible but, at the same time, stands as the limit of autobiography. Writing is seen as a formal apparatus where the event is lost, as leveling of all psychical stages, thus as a loss of identity. Paradoxically the end of self-portrait is realized in its incompleteness. Together with the interwined categories of time-memory-autobiography, the thesis stresses freudian unheimliche, which looms in his work in a disquieting and unresolved fashion. Conscience is alwais veiled, representation of the self and the world is never granted; the act of writing is alwais submitted to chance, to what has not surfaced yet, but which should be unveiled. Leiris is well aware of this and he feels guilty. He acknowledges responsability, although he tries to delay its effects. The confession gains value trough delay and reticence
Abstract FR:
L'objet de cette these est le rapport entre le present et l'avenir, relation qui dans le cas de leiris prend la forme d'autoportrait inacheve. A l'interieur de l'ecriture de leiris le temps joue un role central et decisif, puisque, a partir de sa reconnaissance, l'ecrivain sent qu'il est soumis a la coupure. Cela l'oblige au decryptage du devenir dans la tentative de faire filtrer de la lumiere dans la nuit de la conscience: il nait pour leiris l'obligation de changer sa vie, de s'observer a partir de sa limite, c'est-a-dire de la memoire. Nous avons donne le juste relief a l'activite mnesique, marquee par l'idee du gain, qui, enfin, se transforme en disparition du souvenir et de la continuite psychique. Tout cela est visible non seulement dans la modalite de realisation de l'ecriture de leiris, ecriture axee sur l'evocation, mais aussi dans le type de style adopte: nous sommes en presence d'une phrase en mouvement rotatoire sur son propre centre, donc dans une situation d'affirmation et de destitution des signifies. C'est justement au moment de la disparition du sens, regulierement efface lorsqu'il apparait, que l'autoportrait prend forme: l'amitie avec l'unheimliche se realise a travers la disparition de la representation et de la conscience. Bien que leiris procede vers cette sinistre harmonie, il ne peut pas s'empecher de se proteger par l'activite esthetique, qui le lie a la quotidiennete, a la lumiere. Il a conscience de cela et il se sent coupable, au point qu'il declare sa responsabilite, meme s'il la differe: la confession acquiert de la valeur grace au renvoi et a la reticence