Camus et Sartre : deux intellectuels en politique
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The term commitment, which knows a remarkable success in intellectual circle, comes into effect in the days following the Second World War. Since then, men of letters and scientists have been reveling with delight in being members of a privileged circle of intellectuals. During the whole length of crossing sinuous ways which lead to the intellectual commitment lasts, each clerk exposes his strategy and his manner to deal with the problem. There are numerous ways to tackle the issue, our study is consequently focused on two types: Camus and Sartre's commitment. Within the different flux of after war, Camus and Sartre, at the same time writers, journalists, essayists, men of theatre and action, acting in the political world, arouse a justifiable curiosity. The political itinerary of each of the two clerks, their strength and also their weakness help us to better locate the status, the role and the intellectual's duty in a society where politics has on important place. During his whole life, Camus has fought as a convinced man of the left for the reign of justice and freedom, the only values for which deserve, in his eyes, one can fight and die. Soon after Second World War Sartre becomes after his arrest and his internment, << the figurehead of the intellectual commitment >> in France and the exemplary militant of the commited literature. In spite of differences and a controversy which has made a great noise, Camus and Sartre remain << the main and the complementary witnesses >> in their time. These two enemy brothers have left an indelible mark each in his own way. A long time after their death, it would seem that it was the artistic circle which took up the torch; actors, singers and film makers, whose awareness on the whole looked heightened of current crucial problems such as the fight against racism, cancer, aids and famine in the world, act as the new spokesmen for the nation and the heralds of peace and social harmony. They try each in their turn to cure the pains of a << society of spectacle >> their own way, which has become according to Guy Debord's expression, the society of <<eye and image>>.
Abstract FR:
Engagement, ce terme qui connait une remarquable fortune dans le milieu intellectuel, prend effet au lendemain de la seconde guerre mondiale. Depuis lors, hommes de lettres et scientifiques se complaisent avec ravissement d'appartenir au cercle privilégié des intellectuels. Pendant tout le temps que dure la traversée des chemins sinueux qui mènent à l'engagement intellectuel, chaque clerc expose sa stratégie et sa façon d'aborder le problème. Les exemples d'approche étant multiples, nous focalisons notre étude sur deux types : l'engagement camusien et l'engagement sartrien. Au sein de différentes mouvances de l'après-guerre, Sartre et Camus, à la fois écrivains, journalistes, essayistes, hommes de théâtres et hommes d'action, et agissant dans l'univers de la politique suscitent une légitime curiosité. L'itinéraire politique de chacun de ces deux clercs, leur force mais aussi leur faiblesse, nous aident à mieux situer le statut, le rôle et le devoir de l'intellectuel dans une société où le politique occupe une place majeure. Camus, en homme de gauche convaincu, a toute sa vie durant, combattu pour que règnent la justice et la liberté, les seules valeurs qui, à ses yeux, méritent qu'on lutte et qu'on meure pour elles. Sartre, après son arrestation et sa déportation, devient au lendemain de la seconde guerre mondiale <<la figure de proue de l'engagement intellectuel>> en France et le militant exemplaire d'une littérature engagée. Malgré des différences et une controverse qui fit grand bruit, Camus et Sartre restent les <<témoins capitaux et complémentaires>> de leur temps. Ces deux frères ennemis ont chacun à leur manière laissé des traces indélébiles. Longtemps après leur mort, il semblerait que ce soit le milieu artistique ait repris le flambeau, acteurs, chanteurs et cinéastes qui paraissent tous, dans l'ensemble, sensibilisés par les problèmes cruciaux du moment, comme la lutte contre le racisme, le cancer, le sida et la faim dans le monde se font les nouveaux porte-paroles du peuple et les hérauts d'un désir de paix et d'harmonie sociale. Ils essayent à leur tour de remédier à leur manière aux maux d'une société du spectacle, devenue celle du regard et de l'image, selon l'expression de Guy Debord.