Le français régional dans le bassin minier de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) : archaïsmes, emprunts et invention verbale
Institution:
DijonDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
According to the phonology, the regional French language spoken and written in the coal basin of Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) is a Burgundian language. Its characteristic archaisms result either from ancient "patois" (which disappeared about 1950) or from common French, concerning both the morpho-syntax and the vocabulary. As for the borrowings, they come from the countries surrounding Charolles, Lyon, Grenoble, Autun, the Morvan, Chalon-sur-Saone, Besancon, the Provence or Bourbon-Lancy. These regional elements and others resulting from different ways, which do not concern this thesis, are the components of the everyday French of this coal basin. The language of the underground workers freezed when the last shaft closed down in 1992; the regional language still exists, for which two surveys show the thinning of the use of some elements, while verbal inventions appear in more modern aspects (but these aspects do not concern this thesis). The volume 2 of this thesis lists and studies the 800 most alive elements of the vocabulary of this regional French language.
Abstract FR:
Le français régional parle et écrit dans le bassin minier de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) est, au niveau phonologique, un parler bourguignon. Les archaïsmes qui le caractérisent proviennent soit du patois (disparu à partir des années 50), soit du français commun, à la fois dans les domaines morpho-syntaxique et lexical. Quant aux emprunts, dans ces deux domaines également, ils sont faits essentiellement aux parlers charolais, franco-provençal, autunois, morvandeau, chalonnais, franc-comtois, provençal et bourbonnais. Ces éléments régionaux constituent, avec d'autres de provenances diverses qui ne concernent pas cette thèse, le français quotidien d'un bassin minier ou le parler des mineurs de fond s'est figé avec la fermeture définitive du dernier puits de mine en 1992. Reste un parler "de surface" où deux enquêtes permettent de dire que l'usage des éléments lexicaux proprement régionaux tend à s'appauvrir, tandis que l'invention verbale appartient en propre aux éléments les plus modernes de ce parler. Le deuxième volume de cette thèse répertorie et étudie près de 800 parmi les éléments lexicaux régionaux actuellement les plus vivants.