thesis

Jean Genet et la poétique du bagne : de la cellule pénitentiaire au bagne intime

Defense date:

Jan. 1, 2001

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

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Jean Genet (1910-1986) combat le système pénal par quoi la société le contrôle. Ses cibles sont la cellule et le bagne, et son arme est l'écriture. Dans Notre-Dame-des-fleurs (1943), en parasitant la cellule intérieure de sainte Catherine de Sienne. Genet détourne l'idéal de la cellule pénitentiaire qui hérite de la cellule de dieu. Ainsi nait la cellule créatrice de Genet. Genet ébranle, non pas le bagne en Guyane même, machine éliminatrice de la Troisième république, mais le mythe du bagne auquel Détective, son hebdomadaire favori, contribue. Dans Les bonnes (1947), la vérité fondatrice de ce mythe s'effondre sous la force d'une vérité qu'on ne peut que chanter. Miracle de la rose (1946), Querelle de Brest (1947) et Les bonnes poétisent la thématique du bagne : la relégation, la galère, le bagne de Brest et le bagne d'enfants de Mettray. Et dans Journal du voleur (1948), le bagne guyanais, intériorisé, devient une métaphore de la poétique de Genet qui consiste à découper des signes dans le système conventionnel pour leur attribuer une signification singulière. Genet chante le bagne.