thesis

Mimer, miner, rimer, les romans du poète : La belle Hotense, L'enlèvement d'Hortense et L'exil d'Hortense de Jacques Roubaud

Defense date:

Jan. 1, 2004

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Institution:

Paris 3

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

In spite of a radical reluctance against the novelistic genre, Roubaud’s trilogy intricates the wittingly romanesque adventures of an ingenuous beautiful heroin named Hortense with some detective plots lead by Blognard and his sidekick Arapède. In overall terms, the "Hortense Series" melts the flowers of romance with personal, collective and, above all, literary allusions of the eighties. Brimming with references and reverences as well, overflowed with intertextuality, these poet and mathematician’s novels mix calculated games and brilliant wordplays led by a self-avowed homo lisens. The trick is to mimic most of the novel’s conventions and simultaneously undermine – or mock – them with perpetual and distancing confusions between narrative levels, fictions of science, and oblique indications about the “work in progress”. But beyond riddles, puns and conundrums, as the author and the reader – as a detective – are getting part of the play, the aim is clearer and clearer: liable and poetic rules and regulations can deeply shape the novels as required, for Roubaud like oulipians, use self-imposed formal "constraints". Now, the most enjoyable reading lectures can begin.

Abstract FR:

Écrite en dépit de radicales réticences vis-à-vis du genre romanesque, la trilogie d’Hortense conte avec une légèreté feinte les aventures romanesques d’une héroïne un peu « fleur(s) bleue(s) », entremêlées d’énigmes policières emmenées par les inspecteurs Blognard et Arapède. Ce mélange des genres, mâtiné d’un art ludique de l’allusion collective et personnelle, permet un grand nombre d’hommages appuyés. C’est que l’univers de ces romans se développe sur un vaste substrat : celui du large spectre des lectures de Roubaud. La perpétuelle mise en jeu de l’écriture, la confusion des niveaux narratifs, leur axiomatisation sont autant d’incursions en pays romanesque menées sur la frontière des genres par notre poète mathématicien et, de surcroît, oulipien. Par-delà les jeux de mots prosaïques ou les énigmes virtuoses, l’objectif est bien de mimer et miner les conventions inhérentes au roman, ce genre sans règle, et de les troquer contre une écriture contrainte, rimante. Aussi la série constitue un parcours de lecture dialogique, étagé, installé par un guide malicieux et sceptique de la « forme-roman ».