André Malraux, théoricien de la littérature : des "Origines de la poésie cubiste" aux "Voix du silence" (1920-1951)
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This study deals with the thoughts of Malraux about literature as expressed through his articles and settlements (1920-1951). . .
Abstract FR:
Cette étude des réflexions de Malraux sur la littérature, à travers articles et déclarations (1920-1951), montre qu'après avoir défendu (1920-1923) la poésie "cubiste" contre le surréalisme naissant, Malraux s'est rallié à l'esprit N. R. F. Incarné par Gide. L'aventure indochinoise lui fournit l'occasion de définir l'esprit de la littérature européenne par comparaison avec la conception orientale de l'art et, entre 1926 et 1929, Malraux-critique cherche dans une littérature de rêverie ou de méditation l'affirmation d'une nouvelle conscience du moi et de ses rapports avec le monde. La littérature se révélant incapable d'assumer ces ambitions nietzschéennes, Malraux s'intéresse ensuite à des oeuvres où s'exprime une expérience plus directe et plus humble du dépassement de l'individualisme et où la dignité humaine est une valeur à incarner. Il espère aussi qu'un réalisme épique, inspiré du cinéma,pourra donner aux grandes aventures historiques la forme de mythes soreliens. Mais l'étude sur T. E. Lawrence (1946) constate l'échec de "mémoires épiques", tandis que celle sur Laclos (1939) insiste sur la portée personnelle (et non collective) du mythe romanesque. Dans 'Les voix du silence', Malraux étudie dans les arts plastiques la poursuite des ambitions métaphysiques imparfaitement servies par la littérature.