thesis

Présence du lexique mésopotamien ancien dans les parlers arabes contemporains de la région : aspects de l'emprunt

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Institution:

Paris, INALCO

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The geographical span of this study is ancient Mesopotamia at its greatest extension, which means Iraq, Syria, Anatolia and Western Iran. Iraqi and Syrian Arabic are thus the main dialects used in this study but other Arabic dialects will be mentioned, such as Lebanese and Yemeni Arabic. The aim of this work is to search for and analyse potential borrowings (loanwords) to Akkadian in these dialects, in order to trace back their origin from the IIIrd millenium B. C. Aramaic, Syriac, Hebrew and Persian are the languages that might serve as intermediaries in this process, but other languages such as Neo-Aramaic will be mentioned. A choice has been made among the semantic fields that could be the richest in borrowings, like agriculture and traditional crafts (pottery, weaving). The diversity of the sources remains a problem that requires an adequate methodology : obviously, an akkadian text cannot be studied like an Iraqi folk song. The linguistic analysis of the data should help to shed light on the phonological and morphological rules at work in the process of borrowing between semitic languages, and thus help to specify the nature of this process. Eventually, the date will be analysed in its cultural and historical background, which will help qualify the notion of "borrowing", and in a larger perspective illustrate the constitution of the lexicon of these languages on a regional scale.

Abstract FR:

L'étendue géographique concernée par cette étude est la Mésopotamie ancienne qui couvrait à son extension maximum l'Irak, la Syrie, l'Anatolie, et l'ouest de l'Iran. Les dialectes arabes utilisés ici sont donc avant tout ceux d'Irak et de Syrie, mais d'autres dialectes sont mentionnés comme les dialectes libanais ou yéménites. Il s'agit donc de rechercher et d'analyser les emprunts à l'akkadien dans ces dialectes, afin de retracer leur trajet depuis le IIIème millénaire avant l'ère chrétienne. Les langues susceptibles de servir d'intermédiaire sont l'araméen , le syriaque, l'hébreu et le persan, mais d'autres langues comme les dialectes néo-araméens sont également citées. Certains champs sémantiques plus riches en emprunts de ce genre ont été choisis au préalable, notamment ceux de l'agriculture et des techniques artisanales. La diversité des sources reste problématique et nécessite une méthodologie adaptée, car l'on n'étudie pas de manière similaire un texte akkadien et un conte irakien. L'analyse linguistique des données devrait ainsi permettre de dégager des règles phonologiques et morphologiques régissant le phénomène d'emprunt entre les langues sémitiques, et également d'en préciser la nature. Enfin, les données seront replacées dans leur contexte culturel et historique, ce qui permettra de préciser la notion d'emprunt, et plus largement d'illustrer la constitution du lexique de ces langues à l'échelle régionale.