thesis

Une poétique de "Dieu" (de Victor Hugo) : images et écritures

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Valenciennes

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

During the first years of exile, Hugo writes large sections of a work never completed nor published during his lifetime : Dieu, whose incompletion discourages thematic studies and invites to a poetic approach, concerned with the links between what is commonly and somehow wrongly called “content” and “form”. First of all, this reflexion is dedicated to exploring the two sides of the image [tenor / vehicle], which reveals Hugo’s meditation on the links between the visible and the invisible. It follows the two theoretical paths of Hugo’s thought : reason and intuition. His tropes suggest logical and / or symbolical courses, which reveal the coherence and the depth of his perception. Nevertheless, it would be wrong to extract this study of images from their inscription in a text from which we can draw three dimensions : the diagonal as an expressive and phatic line linking the speaker and the addressee ; the horizontality corresponding to the textual weaving and the verticality aiming at the work’s depth, the metaphorical network elaborated by Hugo’s inspiration through the years. Studying these three dimensions of image leads to reinforce a strict textual approach, centered on the rhythm. I suggest to go through some large stylistic patterns of Dieu, “hypertextual” images and powerful writing models informing the entire work – these psycho-stylistic schemes appearing in medium size texts as well as in fragments or drawings

Abstract FR:

Dans les premières années de l’exil, Hugo écrit de vastes pans d’une œuvre jamais achevée ni publiée de son vivant : Dieu, dont l’inachèvement, s’il décourage les études thématiques d’ensemble, sollicite en revanche une approche poétique, attachée aux liens entre ce que l’on est convenu d’appeler – mal commodément, il est vrai – « fond » et « forme ». Cette réflexion se consacre tout d’abord à explorer les deux faces de l’image [comparé / comparant], comme révélatrices de la méditation hugolienne sur les liens entre visible et invisible, en suivant les deux voies proposées dans les écrits théoriques de Hugo : l’approche rationnelle et l’approche intuitive. Les tropes hugoliens proposent de véritables parcours logiques et / ou symboliques, révélant la cohérence et la profondeur de sa perception du monde. Toutefois, ce serait une erreur d’extraire l’étude des images dans Dieu de leur inscription dans un texte dont on peut dégager trois dimensions essentielles : la diagonale serait un axe expressif et phatique reliant le locuteur au destinataire ; l’horizontalité correspondrait au tissage textuel et la verticalité viserait l’épaisseur de l’œuvre, le réseau métaphorique que Hugo travaille depuis des années. La prise en compte de ses trois dimensions de l’image conduit à redonner toute son importance au travail purement textuel du poète, à le centrer sur le rythme. On suggère donc de parcourir quelques grands patrons stylistiques de Dieu, images « hypertextuelles » et puissants modèles d’écriture informant l’ensemble de l’œuvre – la prégnance de ces gestes psycho-stylistiques se faisant sentir dans les textes de taille moyenne, mais aussi dans les fragments ou les dessins