thesis

La folie d'écrire chez Maurice Blanchot

Defense date:

Jan. 1, 2000

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Institution:

Paris 8

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

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Abstract FR:

Dans l'ecriture du desastre, ce qu'on veut saisir par le mouvement d'ecrire n'est pas la continuite du mouvement, mais le moment de defaillance, de rupture au centre de l'ecriture en constatant l'absence de centre, d'origine. C'est le propre de la folie d'ecrire de se produire dans l'ecriture meme. Par la, ce qui nous met, nous lecteurs, en difficulte de saisir sa pensee, est que la pensee blanchotienne figuree dans son ecriture est situee a un point ou l'ecriture s'annule. Il faut noter que le << ne pas ecrire >> n'est pas un simple arret d'ecriture mais la rencontre avec le << deja ecrire >> qui est en train d'ecrire encore, autrement dit, avec ce qui envahit l'ecriture de l'ecrivain. Ecrire << ce qui a deja ete ecrit >> renvoie ecrire a la << defaillance >>, et a partir de la, l'ecriture devient un jeu. L'ecriture blanchotienne est la recherche interminable de l'etablissement d'un rapport avec le dehors ou s'abrite le lointain passe. C'est a partir de ce probleme du rapport avec le passe anterieur que nous examinons le moment ou l'ecriture rejoint la lecture qui la precede. Pour la jointure du passe anterieur, nous soulignons la necessite de la disparition du sujet pour qu'il y ait un espace vide. L'espace du poeme s'instaure dans cet espace vacant. Lorsque blanchot dit que la lecture est << liberte, non pas liberte qui donne l'etre ou le saisit, mais liberte qui accueille, consent, dit oui, ne peut que dire oui >> et que, << dans cet espace ouvert par ce oui, laisse s'affirmer la decision bouleversante de l'oeuvre, l'affirmation qu'elle est - et rien de plus >>, la lecture consiste a dire l'interpretation, << a disparaitre devant la pure affirmation du poeme >>. C'est la decouverte de l'essence de la poesie. La lecture devenu l'ecriture doit creer un espace vide pour que << le rythme, toujours en relation avec l'origine furieuse >> puisse etre sauvegarde. En effet, la lecture blanchotienne n'est pas seulement l'interpretation du sens du texte, mais sa critique qui va de pair avec << l'infinite poetique >> de l'oeuvre en creusant l'espace de resonnance du rythme.