Les écritures du mouvement : sémiologie de la représentation écrite du mouvement du corps humain en Occident à travers ses systèmes d'écriture : problématique de la transcription du mouvement corporel du XVIème au XXème siècles : application théorique et pratique d'une écriture contemporaine
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
We have so often heard that movement is condemned to the fleeting that we have come to believe it. Movement, it means all human physical action leaves its traces in space and time. Dance, sport or daily gestures of the human being crossed with fragility the centuries. The verb, the drawing, the photography and now the audio-visual technics described, reproduced and recorded physical action without representing it totally. However, in the western world, since the middle age, appeared the desire to represent by writing the human body movements, and create a writing for the movement, as it exist for the music the sound. After several attempts which have had more or less importance in dance and gesture history, the xxth century is a witness of the coming of four movement notations : laban, conte, benesh and eskhol. The writing of movement is a mean for transcribing and analyzing movement. "ecriture conte" for example, is a writing system using signs, most of which are borrowed from musical writing. Besides, writing brings to movement a new status: it gives to movement the memory it has never had. Movement, then, is no longer condemned to the fleeting but to interpretation, a tem which seems to become less clear as one tries to comprehend it. But is it not here the becoming of each writing ?
Abstract FR:
On nous a tellement répété que le mouvement était condamne à l'éphémère qu'on avait fini par le croire. Le mouvement, c'est à dire toute action physique humaine, laisse des traces dans l'espace et dans le temps. La danse, le sport ou encore les gestes quotidiens de l'homme ont fragilement traverse les siècles. Le verbe, le dessin, la photographie ou maintenant les techniques autido-visuelles ont décrit, reproduit ou enregistre l'action physique sans la représenter dans sa totalité. Cependant, en occident, dès le moyen-Age, apparait le désir de représenter par écrit les mouvements du corps humain, de créer une écriture propre au mouvement, comme l'est l'écriture musicale pour le son. Après de nombreuses tentatives qui ont plus ou moins marque l'histoire de la danse et du geste, le XXème siècle assiste à l'épanouissement de quatre écritures du mouvement : Laban, conte, benesh et eskhol qui sont officiellement reconnues. Ces écritures se révèlent être un moyen de transcription et d'analyse du mouvement. L’écriture conte par exemple, est un système d'écriture utilisant des signes, la plupart empruntes a l'écriture musicale. Par ailleurs, l'écriture procure au mouvement un nouveau statut : elle lui donne la mémoire qu'il n'a jamais eu. Elle participe à la construction de son histoire. Le mouvement n'est plus alors condamne à l'éphémère mais a l'interprétation, terme qui semble se dérober au fur et à mesure qu'on veut le saisir. Mais n'est-ce point-là le devenir de toute écriture?