Le texte du temps dans blanche ou l'oubli d'aragon
Institution:
Paris 8Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In blanche ou l'oubli by aragon, the textuality of time develops according to three lines : memory - the imaginary - forgetfulness. These lines run across temporal referents called " chronies " which constitute a sub-text. The time,/writing " chronie " elaborates on the relationship of writing and time - absence of writing/writing of absence ; loss of writing/writing of loss - deconstruction and reconstruction of time past, writing and death as well as wrirting and life. Autobiographical foundations, fiction, fantasy, culture, history, generate and are generated by an imaginary which paractises a kind of alchemy. The real and the imaginary are interwoven to the point of being confused, even to the point of being questioned. Aragon's historical dynamics is based on a utopian imaginary which is deconstructed by the law of entropy. Encountering such a utopia, based on incompletude makes engagement very painful. Memory and forgetfulness should also be considered in relation to their theatralisation which implies dialogue and confrontation between multiple types of memories. Through writing a foliated memorial space progressively constitues itsetf, where the " i " of the scriptor, as a kind of supra-memory, plays with the notion of forgetfulness, ricoheting upon itself. But forgetfulness should not be considered as a mere fault of memory. It may have several meanings extending from the assimilation of forgetfulness with death to its identification with motionless time. Aragon creates a new conceptual field. He defies linear logic and deconstructs its tools : identity principle, verisimilitude, binarism. The sub-text, foliating and knotting, polysemy, find their place in the deconstruction process which makes the novel into a " man-modifying machine
Abstract FR:
Dans blanche ou l'oubli le texte du temps s'edifie a travers trois axes : souvenir - imaginaire - oubli. Axes qui se developpent selon des referents temporels appeles chronies. Celles-ci elaborent un crypto-texte. La ligne temps/ecriture, elle, construit une combinatoire du rapport entre l'ecriture et le temps : absence de l'ecriture et ecriture de l'absence, perte de l'ecriture et ecriture de la perte, celle aussi de la deconstruction et de la reconstitution d'un temps perdu, l'ecriture et la mort ainsi que l'intime dialogue entre l'ecriture et la vie. Limons autobiographiques, fiction, fantasme, culture, histoire, generent et sont generes par un imagnaire par lequel se pratique une sorte d'alchimie du reel. Le jeu entre reel et imaginaire va jusqu'a leur intrication, jusqu'a leur confusion. Les notions memes de reel et d'imaginaire sont remises en question. Quant a la dynamique historique chez aragon, elle est basee sur un imaginaire utopique. Ce dernier se heurte a la loi d'entropie qui le destructure. D'ou la douleur de l'engagement dans une utopie inscrite dans l'inaccompli. Il y a aussi un jeu entre la memoire et l'oubli avec une theatralisation ou de multiples memoires se confrontent et se melangent. S'elabore ainsi a travers l'ecriture une sorte d'espace feuillete memoriel ou un je, celui du scripteur, supra-memoire, se place au milieu d'un oubli ricochant sur-lui-meme, jouant avec la notion de l'oubli. Mais l'oubli n'est pas qu'une defaillance memorielle, ses variations de sens sont multiples. Elles vont de l'assimilation de l'oubli a la mort, a son identification au temps arrete. Aragon cree un champ conceptuel nouveau. Ainsi aragon defie la logique lineaire, deconstruit ses instruments : principe d'identification, vraisem- blance, mode binaire. Crypto-texte, empilements, nodosites, polysemie s'integrent dans cette de- construction qui tend a faire du roman + une machine a modifier l'homme ;.