Abstract FR:

Notre these a pour but d'analyser le roman <<l'amour>> de marguerite duras sous l'angle de la semiotique subjectale et discursive. La lecture cartesienne, a laquelle nous sommes habitues met en relief l'<< enigmaticite >> du roman, dont l'apparence mysterieuse apporte une difficulte de comprehension. Le style autobiographique de marguerite duras, qui se demarque a travers les recits qui relatent son enfance en cochinchine, mais aussi dans des textes dits << fictifs >>, est en general morbide et sombre. En effet, il est souvent represente par l'image de la mort, d'ou notre deduction qu'il est base sur une culture de la mort. La ville nommee << s. Thala >> est egalement une figure de la mort. Elle represente une culture faite par une societe cartesienne, dans laquelle, malgre tout, les individus essaient de bouger. Ce n'est pas leurs actes narratifs qui nous interessent, mais la signification de leur etre propre. L'acte de << bouger >> evoque la reconnaissance discursive. Les personnages veulent se mettre dans un etat ou seul compte le mouvement du corps et ou n'intervient pas le jugement. Nous l'appelons la << folie durassienne >>. Le corps experimente le monde, mais s'exprime quelquefois d'une facon incomprehensible et illogique. Ces irregularites qui rendent la lecture du roman difficile, caracterisent l'ecriture durassienne. L'auteur juge que la folie durassienne favorise l'ecriture, ce qui nous amene a mieux percevoir le monde, sans le simplifier par un raisonnement. L'amour est la seule solution pour les personnages du roman <<l'amour>>, ainsi que pour marguerite duras. Tous le convoitent pour le dresser contre le destin, une figure imposee par la culture de la mort. Marguerite duras s'appuie sur l'ecriture, qui a ses yeux est la realisation de l'amour, tout au long de sa vie.