thesis

La femme, la faute et l'ecrivain. La mort feminine dans l'oeuvre de balzac

Defense date:

Jan. 1, 1998

Edit

Institution:

Paris 7

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The fictional universe of balzac contains more than two thousands characters, however, in spite of the great number of feminine characters, there is no heroine whose death leaves a lasting fascination on readers leading to a mythical status. Thus, from this fact and supported from a corpus of five texts belonging to la comedie humaine and also to les contes drolatiques, we intend to study the way women die in balzac's work. This study permits to show that the death of the heroine is not used to teach moral lessons but to deliver an unexpected and genuine feature of the character. Death, far from being a punishment, which condamns the fault of the woman, is more for the dying heroine the ultimate opportunity to express herself and to reveal her untold wishes, her secrets, her sufferings. Women's death not only reveals their ultimate self but also the point of view of balzac who isn't a moralist but, first of all, a novelist. A novelist who neither turns the women into an idealised mother nor a dangerous and threatening person for the man. On the contrary, he enhances the fact that she is a victim of social and family rules and even of literature and myths which alienate her because of too much idealisation. By descriving the symptoms of the approaching death, the writer shows the woman as a being of flesh and bones whose body, just like men's body, has to face illness, gradual loss of physical abilities and the human and mortal condition in a world in which violence, masculine as feminine, kills male characters as well as female characters.

Abstract FR:

L'univers romanesque de balzac comporte plus de deux mille personnages, cependant, en depit de l'abondance des figures feminines, il n'y a pas, dans cette oeuvre, d'heroine dont la mort exerce une fascination durable sur les lecteurs determinant son acces a un statut mythique. Aussi, a partir de ce constat et a l'appui d'un corpus de cinq textes appartenant a la comedie humaine, mais egalement aux contes drolatiques, nous sommes-nous proposes d'etudier le traitement de la mort des femmes dans le recit balzacien. De cette recherche, il est apparu que la mort de l'heroine n'est pas sous le signe de l'edification mais de la revelation. La mort, loin d'etre un chatiment qui vient condamner la faute de la femme coupable, constitue pour le personnage feminin, a l'agonie, un lieu de prise de parole et de devoilement de ses desirs demeures tus, de ses secrets et de son drame. La mort des femmes revele non seulement leur face cachee mais aussi la position de balzac qui ne se campe pas en moraliste mais en romancier. Un romancier qui fait de la femme ni une image idealisee de la mere ni une image inquietante et dangereuse pour l'homme de l'alterite. Au contraire, il met en lumiere son statut de victime des codes sociaux et familiaux, voire de l'ecriture elle-meme et des mythes qui l'alienent a force d'idealisations. En decrivant les symptomes annonciateurs de la mort, l'ecrivain la montre comme un etre de chair dont le corps, a l'instar de celui l'homme, connait la maladie, la degradation physique et la mortelle condition humaine, dans un monde ou la violence aussi bien masculine que feminine tue les hommes comme les femmes.