La révolte intime dans l'oeuvre d'Henri Michaux : mouvements épars et lignes de fuite
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis is an attempt to show how revolt, beyond a mere transgression of a standard or an authority, and outside œdipian schemas, is mixed up, in the work of Henri Michaux with the notion of movement as expressed by the etymology of the word revolt. Movement is not taken to mean displacement where we would simply move one’s ego, but is understood as escaping mental constructions, and a return to the stage prior to the concept and despotic forms imposed by culture. In the light of the philosophical theories of Gilles Deleuze in particular, we attempt to show the importance of movement and internal force that controls beings beyond their external form which is only virtually made up by culture. The real revolt would then be the permanent deconstruction of fascist taxonomies, and the attachment to a less limited and more humanistic vision of oneself and the world.
Abstract FR:
Il s’agit de démontrer dans cette thèse comment la révolte, au-delà de la simple transgression d’une norme ou d’un interdit et en dehors du schéma œdipien, se confond, dans l’œuvre d’Henri Michaux (1899-1984. Poète et peintre d’origine belge et naturalisé français), avec la notion de mouvement comme le permet l’étymologie du mot révolte. Le mouvement n’est pas à prendre au sens d’un déplacement où l’on se contenterait de déplacer son moi, mais dans le sens d’un dégagement des constructions mentales et d’un véritable retour en deçà du Concept et des formes et structures despotiques imposées par la culture. À la lumière des théories philosophiques de Gilles Deleuze en particulier, nous essaierons de montrer l’importance dans l’œuvre d’Henri Michaux du mouvement, des flux et de la force intérieure qui commande les êtres au-delà de leur forme extérieure qui n’est finalement que virtualité fabriquée par la culture. La véritable révolte serait donc la déconstruction permanente des taxinomies fascistes et l’attachement à une vision plus dégagée et donc plus humaniste de soi et du monde.