thesis

Le néoplatonisme ficinien à l'oeuvre dans la "Délie" de Maurice Scève

Defense date:

Jan. 1, 1995

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Institution:

Poitiers

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Authors:

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Abstract EN:

Ficino's in convivium was for sceve the model of a psychophysiology of the fascination of love influenced by the platonic concept of vision and the theme of the migration of spirits out of the body they are in charge of, by means of eyesight, plays an important part in the delie. The spirits of the beloved reach the lover's heart through the breach of the eyes to be converted into blood, a foreign blood poisonous for the invaded body, an image of delie being consequently etched therein. The image starts up a negative trance, the source of "resolution", melancholy, the unsettling of vital principles - as many deaths from love aggravated by the refusal of reciprocity which would enable the lover's spirit ot invest in turn the beloved's body where to live anew. Delie is twice a murderess. But this image also wakes up in the intellective soul the idea of beauty which the lover, in a state of positive trance, an contemplate after voluntarity starting an amnesis. Corporeal beauty, essentially paradoxical, thus appears as a tension towards matter as well as the first stage in an epistemological pilgrinage which brings back the soul to its principle as in the plotinian conversion of the being. The person in love whom desire turms into a subject asserts its free will by chosing spirituality. So in the delie representation answers a concept which favours sign patterns as enigmas requiring spiritual reading whereas paradoxical and brief statements aiming at aphasia reveal the fact that human words are inadequated to reach "entiere congnoissance". But sceve also uses new image patterns from the psychophysiological stock so that peaceable intercourse with nature is substitute for the mediatory desirable body

Abstract FR:

Le in convivium de ficin offrait a sceve le modèle d'une psychophysiologie de la fascination amoureuse influencée par la conception platonicienne de la vision, et la delie fait une place importante au thele de la migration des esprits, par le truchement du regard, hors du corps dont ils ont la charge. Les esprits de l'animée gagnent par la fenêtre des yeux de cœur de l'amant ou ils se reconvertissent en sang, un sang étranger qui empoisonne le corps envahi et y grave comme par corrosion une image de delie. Cette image suscite un ravissement négatif qui entraîne "résolution", mélancolie, dysfonctionnement des principes vitaux, toutes morts d'amour agravées par le refus de la réciprocité qui permettrait a l'esprit de l'amant d'investir a son tour le corps de l'aimée pour y revivre - delie est doublement homicide. Mais cette image réveille aussi dans l'âme intellective l'idée de beauté que l'amant, au terme d'une anamnèse volontairement entreprise, peut dans un ravissement positif contempler. Essentiellement paradoxale, la beauté corporelle apparaît ainsi comme une tension vers la matière en même temps que la première étape d'un pèlerinage épistémologique qui ramène l'âme vers son principe comme dans la conversion plotinienne de l'être : l'individu amoureux, que son désir constitue comme sujet, manifeste son libre-arbitre en choisissant la qualite spirituelle. Aussi la delie propose-t-elle une conception de la représentation qui privilégie des configurations de signes en forme d'énigmes, exigeant une lecture spirituelle, tandis que paradoxismes et procédés de la brièveté, dans une tension vers l'aphasie, manifestent le fait qu'"entier congnoissance" reste au delà du discursif. Mais sceve déploie également un imaginaire nouveau, que nourrit le discours psychophysique, remplaçant la médiation du corps désirable par un commerce paisible avec la nature.