thesis

Les vérités d'Albert Camus

Defense date:

Jan. 1, 2002

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Institution:

Rennes 2

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Authors:

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Abstract EN:

The very important thing for Camus was the research of verity, so well as the verity became the unifying principale of his both life and work, the center where everything turned around. The verities of Albert Camus reveal, in fact, what is substantive in the life of this autor, what is consistent in his thought and what is relevant in his art. This thread of verities permits just to keep at the center of camusian phenomenon and to redefine his work as well as his personality in the function of this essential criterion. This thesis consists in fifteen chapters, regrouped in five sections : original, metaphysical, hisorical, mythical and artistic verities : the analysis concerns the integral Camus's work : essays, fictions, theatre, in order to give an account as equitable as possible on the manner he uses to think, to write and to play. The subtle management of the polysemy of antic, biblical or original myths and parabolas, like Sisyphus, Prometheus, the Stranger, the Plague, the Fall, results in verities situated within the limits of contradiction : The Plague, for instance, is the example on how a realistic chronicle becomes a masterpiece of fiction and how the myth, encrusted in the everyday routine, reproduces and almost replaces the reality in its very depths and diversities dimensions. Before all, Camus was an artist of the language and our first preoccupation was to elucidate by which methods and especially by which techniques and proceedings of style him becomes the writer of reference that we know.

Abstract FR:

Jeune, Camus disait : "ce qui compte, c'est d'être vrai, et cela comprend tout". Adulte, la vérité est devenue le principe unifiant de sa vie et de son œuvre, le centre d'où tout part et où tout revient. Le fil des vérités permet justement de se maintenir au centre du phénomène camusien et de redéfinir son œuvre ainsi que sa personnalité en fonction de ce critère essentiel. L'ouvrage comprend quinze chapitres, regroupés en cinq sections : 1) Vérités premières, où Camus est présenté dans son environnement intime, au fur et à mesure que se créent en lui les mythes familiers et que s'inscrivent dans son œuvre les symboles algériens, maternels, paternels, reflétant sur la totalité des écrits une sensibilité et une vision du monde particulières ; 2) Vérités métaphysiques, section qui s'attaque au cycle de l'absurde : Le Mythe de Sisyphe ou l'absurde comme notion ; l'Etranger ou l'absurde incarné en des personnages et des situations révélatrices ; Caligula et Le Malentendu, ou l'absurde comme action brute aux proportions spectaculaires. Chez l'écrivain Camus, l'absurde est aussi une question de style, de coloriage ; 3) Vérités historiques, section consacrée aux œuvres de la révolte : L'Homme révolté ou la définition de la révolte en ses étapes successives ; Les Justes et L'Etat de siège, où la révolte culmine la mort. Le jeu subtil sur la polysémie du mythe de Prométhée fait en sorte que ce cycle regorge de vérité situées aux limites de la contradiction ; 4) Vérités mytiques, section où l'art de créer des mythes chez Camus est étudié en comparaison avec les formes mythiques anciennes. Comment un récit réaliste devient un chef-d'œuvre de fiction, et comment le mythe, s'incrustant dans le quotidien, mime le réel en profondeur et en diversité, La Peste nous en fait la révélation ; 5) Vérités de l'art, section qui propose une approche esthétique de l'œuvre : Camus était avant tout un artiste du langage et on essai de découvrir quels procédés lui ont permis de devenir l'écrivain de référence qu'on connaît.