thesis

Romans-mondes les formes de la totalisation romanesque au vingtieme siecle

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Paris 8

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This study analyses the link between totality and the novel in the twentieth century in both historical and typological way, in order to produce a theory of the forms of totalization - serial, encyclopedic and archetypic. (totality being scarcely possible or completed, totalization seems to be a more convincing notion to deal with the modern novel). In spite of the splitting of representations and the disappearance of a central point which could be in the same time a comprehensive principle for the world, the twentieth century novel transforms its way to express totality ; nevertheless the concept remains an important one for many texts (proust, joyce, musil, broch, celine, durrell, simon, among others - peculiarly, the study lay stress on mann, aragon and perec), and under various forms (epic, encyclopedia, cycle, saga, series. . . ). Neither unity nor order, which were the mere basement of totality before, can be ontological and aesthetic principles of totality anymore ; multiplicity, which gives a new significance to it, seems to be its new principle. Works of art still strive for realizing totality, confronting its old significance to the sense of its loss. Totality is not a redeeming paradigm for the form but many forms maintain it as an attempt to give the largest representation of the multiplicity of the world.

Abstract FR:

Un double itineraire historique et typologique vise d'abord a situer la problematique de la totalite dans le roman du vingtieme siecle, a signaler sa presence sous la forme souvent moins autoritaire et plus moderne de la totalisation. Ce travail prealable permet de proposer une theorie des differentes formes sous lesquelles elle se presente, serielle, encyclopedique et archetypique. L'eclatement des representations et la disparition d'un centre qui soit en meme temps un principe d'intelligibilite du monde transforme le rapport du roman du vingtieme siecle a la totalite. L'effort de totalisation reste pourtant au fondement de bien des entreprises romanesques du vingtieme siecle (proust, joyce, musil, broch, celine, durrell, simon, entre autres et, plus particulierement analyses, mann, aragon et perec), sous les formes distinctes de la serie, du cycle, de la chronique, ou bien de l'epopee, de la somme ou de l'encyclopedie. Une fois rendus caducs l'unite et l'ordre qui soutenaient autrefois la totalite, cette derniere, orientee autour du principe de multiplicite, ne constitue plus la notion pleine et signifiante qu'elle pouvait etre dans la philosophie ou la metaphysique : elle n'est plus un absolu. Liee a une problematique de la representation, la totalite se charge a la fois de la nostalgie de son sens ancien et du sens de sa perte. Dans l'horizon problematique de la modernite romanesque, la totalite, sans offrir un modele redempteur ou un absolu formel, cherche a montrer sans relache ce qu'elle est devenue et ce qui peut faire son sens aujourd'hui.