thesis

Les docteurs A. Thibault, L. Pasquier, et B. Rieux : trois moments romanesques d'une foi humaniste

Defense date:

Jan. 1, 1993

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

In modern novels doctors appear who avoid the didactic caricature as well as the comic one. Martin du Gard, Duhamel and Camus put forward three types of heroes who outline the evolution of a humanist faith. A prototype interesting in his profession and because of his vision of the world, A. Thibault arises from his author's fascination for the actors and the subject of medicine. He first seems to be reduced to his practise. But this typical doctor is not so far from "literature" as he claims to be: hardships make him more humane through self-discovery. To this "positive" doctor, l. Pasquier brings the new light of criticism. Duhamel can develop the reflection since he has closely explored life sciences and therapeutics. The character he creates embodies the successive disenchantments and experiences the prestige of his art: impostures are unmasked but absurdity remains badly recognized so that humanism is only approached through a negative way. Camus choses the doctor with no biographical motivation. Here, the symbolic value of the character prevails. Then, radicalization is essential. Rieux views his job as a way to resist the lethal condition. Submerged in misery he shows through example and the writing of his chronicle that man deserves trust: he is a witness for man against god.

Abstract FR:

Des médecins émergent dans le roman moderne, qui évitent la caricature didactique ou comique. Martin du Gard, Duhamel et Camus proposent ainsi des héros dont la suite dessine l'évolution d'une foi humaniste. Prototype intéressant dans sa profession et sa vision du monde, A. Thibault nait d'une fascination de son auteur pour les acteurs et l'objet de la médecine. Il semble se réduire à sa pratique. Mais ce docteur-type n'est pas si éloigné de la "littérature" qu'il veut le croire : des épreuves l'humanisent en le découvrant à lui-même. A ce médecin "positif", l. Pasquier apporte un éclairage critique. Duhamel peut développer la réflexion, pour avoir explore intimement les sciences de la vie et la thérapeutique. Sa créature incarne les désenchantements successifs, en éprouvant les prestiges de son art : les impostures sont démasquées, mais l'absurde demeure mal reconnu, de sorte que l'humanisme n'est encore approché que de façon négative. Camus s'oriente vers le choix du médecin sans motivation biographique : la valeur symbolique du personnage prévaut ici. La radicalisation s'impose : rieux envisage son métier comme une résistance opposée à la condition mortelle. Immergé dans la misère, il démontre par l'exemple et la rédaction de la chronique, que l'homme mérite confiance : il témoigne pour lui contre dieu.