thesis

L'écriture carcérale de Jean Genet

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Chambéry

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The work of Jean Genet is analysed here in the light of the poetic of the imaginary : description of passage movements of the real prison to the imaginary prison through the metamorphosis of space and the report to the time. Space and time are submitted to centripetal forces (reduction, retraction, descent. . . ) in hillock to centrifugal forces (expansion, ascension. . . ) to the point of rupture between the inside and the outside, the closed and the open, the visible and the invisible, the infinity of the time and the fugacity of the moment. In this experience of limits, all competes with the construction of an imaginary refuge. The body appears as one of the ultimate refuge, cosmos-theater of all these movements. Similarly, the space of the text, in his syntactic arrangement, is wrought by all these movements. From the dynamics of this writing that all spaces, in their contraction, borrow their motives from the prison. That is as well as the being of Genet forges his clean identity of prison life in the confinement of the refuge.

Abstract FR:

L'oeuvre de Jean Genet est ici analysée à la lumière de la poétique de l'imaginaire. Description des mouvements de passage de la prison réelle à la prison imaginaire à travers la métamorphose de l'espace et le rapport au temps. Espaces et temps sont soumis aux forces centripètes (réduction, rétraction, descente. . . ) en butte aux forces centrifuges (expansion, ascension. . . ) au point de rupture entre le dedans et le dehors, le fermé et l'ouvert, le visible et l'invisible, l'infinitude du temps et la fugacité de l'instant. Dans cette expérience des limites, tout concourt pour un refuge imaginaire. Le corps apparait un des lieux de refuge ultime, cosmos-théâtre de tous ces mouvements. De même, l'espace du texte, dans son agencement syntaxique, s'ordonne selon ces mouvements. Le texte s'étire pour se contracter dans la concision poétique. Il ressort de la dynamique de cette écriture que tous les espaces, dans leur contraction, empruntent leurs motifs à la prison. C'est ainsi que l'être Genet se forge sa propre identité carcérale dans le doux enfermement du refuge, débarrassé de tous ses déterminants carcéraux.