Les publications périodiques en provençal des origines à 1914
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
After lou bouquet prouvencaou (1823) and various political pamphlets, the first major provencal periodicals were l'almanach de provence and lou bouil-abaisso, the first weekly. Le gay saber witnessed the birth of the felibrige and its severance from the "troubaire" movement. The latter published lou rabaiaire and lou cassaire between 1858 and 1864. The writers from marseilles joined the felibrige late ans reluctanctly. After polemics in lou tron de l'er and lou prouvencau, a not unfrienly arrangement intervened between the felibres and the troubaires. Yet the absence of general agreement between the two groups prevented the provencal press from being a successful venture. In marseilles, la sartan got help from many felibres but stood aloof from the felibrige. La sartan dealt with national and local politics and had to cope with the competi tion of the more conservatoire la vihado. The felibrige's weeklies and monthlies were generally short-lived while its almanachs were not. They were mainly literary journals except for part of the roman catholic press. L'armana prouvencau was the most glorious success. Lou brusc disappeared for want of public support from the felibrige. L'aioli refused to discuss national political issues which reduced the impact of its federalist opinions.
Abstract FR:
Après « Lou bouquet prouvencaou » (1823) et divers pamphlets politiques, les premières publications originales en provençal furent l'almanach de Provence et Lou Bouil-abaïsso (1841-46), hebdomadaire. Lou gay saber (1854) marque la croisée des chemins entre la tendance félibréenne et la tendance "troubaire". Cette dernière se manifesta entre 1858 et 1864 en publiant lou rabaiaire et lou cassaire. Les marseillais n'ont adhéré que tard au félibrige. Après les polémiques entre lou tron de l'er et lou prouvencau, un modus vivendi s'installa à Marseille entre les écrivains proches du félibrige et le courant traditionnel. Le manque de contacts entre les deux groupes eut de graves conséquences sur le rayonnement de la presse d'oc. A Marseille, la sartan reçut le concours de nombreux félibres tout en restant à l'écart de l'institution. Cet hebdomadaire traita de politique locale et nationale et dut affronter la concurrence de la vihado. Les hebdomadaires et mensuels félibréens furent souvent éphémères, contrairement aux almanachs. La plupart de ces publications furent, de fait, littéraires sauf une partie de la presse catholique. Le plus grand succès fut celui de l'armana prouvencau. Lou brusc disparut faute d'appui officiel du félibrige. Le refus de l'aïoli de se mêler de politique nationale réduit la porte de ses opinions fédéralistes. Le succès de la presse provençale a été limité par le manque d'entente entre la capitale littéraire (Avignon) et la capitale économique (Marseille) de Provence.