thesis

Le canada dans l'oeuvre de maurice genevoix : sources, themes, langages

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Paris 3

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

When maurice genevoix leaves france on march 25th, 1939 for a conference tour throughout canada, he intends mostly to fight the loneliness which devastated him after his wife's death, four months earlier. Once in montreal, the friendship of a few quebeckers help him in planning his conferences and, most of all, allows him to visit the folks from the villages around the province of quebec. There, to his surprise, he recognizes human types a traditional way of thinking and the old french language, all of which he had known when he was a child, on the banks of the loire river. After two months spent in eastern canada, genevoix takes the train to vancouver, with a few stops enroute in the major cities there, he addresses an audience under the aegis of the "alliance francaise", but his real pleasure comes from his visiting the national parks in banff, yoho, jasper and elk island. There, the fearless familiarity of the animals overwhelms him. Finally, the imminence of declaration of war makes him return hastily to france, which he reaches on july 3rd, 1939. Isolated again in his native val de loire, the memory of his outings in the quebec backcountry and of the natural parks of the rocky mountains keeps on coming back. In june 1940, after the german troops invade france, he seeks refuge south, in the free zone, where he finishes a canadian inspired work. Five short stories are published in 1942 under the title laframboise et bellehumeur. Then, in 1944, a love story eva charlebois, followed in 1945 by his diary canada. But the memory of his trip to canada can also be found in most of his writings after that date. Subtle use of words, sentences and paragraphs would now and then show up in his work, and this, until now, has remained a mystery.

Abstract FR:

Lorsque maurice genevoix quitte la france le 25 mars 1939 pour effectuer une tournee de conferences a travers le canada, il va surtout chercher a combattre la solitude qui l'a envahi depuis la mort recente de son epouse. Depuis montreal, l'amitie de quelques quebecois lui permet de mettre au point un itineraire de conferencier, et surtout de frequenter "l'habitant" dans differents villages du quebec. La, il retrouve des types humains, toute la mentalite d'un peuple et la vieille langue francaise, autant d'elements qu'il avait connus enfant dans son pays de loire. Apres deux mois passes dans l'est canadien, genevoix fait un grand voyage ferroviaire jusqu'a vancouver, ponctue par des arrets dans les grandes villes ou il s'adresse a un auditoire reuni par l'alliance francaise. Il se laisse aussi guider a travers les parcs nationaux de banff, yoho, jasper et d'elk island ou la familiarite des animaux le bouleverse. Finalement, ce sera l'imminence de la declaration de guerre en europe qui precipitera son retour en france, qu'il rejoint le 3 juillet 1939. C'est le souvenir de ses sorties dans la foret quebecoise et dans les parcs des montagnes rocheuses qui ressurgit lorsque, isole a nouveau dans le val de loire, la guerre eclate. Refugie en zone libre apres l'invasion des troupes allemandes en juin 1940, il redige cinq nouvelles, un roman d'inspiration canadienne et reprend son journal de route, qui seront publies respectivement en 1942, 1944 et 1945, sous les titres laframboise et bellehumeur, eva charlebois et canada. Les repercussions de son passage au canada sur sa vie d'ecrivain ne se limitent pas a cette oeuvre strictement canadienne, puisque la plupart de ses ouvrages posterieurs a 1939 en porte la marque, que ce soit par une intertextualite toujours latente, ou par une abondance d'evocations canadiennes qui ont la forme d'un mot, d'une phrase ou d'un paragraphe "jetes" ici et la episodiquement a travers son oeuvre, et restes jusqu'a present mysterieux.