Songe et représentation à l'âge classique
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Paris 8Disciplines:
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I cette recherche est consacree au songe dans la litterature et la pensee a l'age classique, entre montaigne et leibniz, et a un double objectif : etudier l'histoire du reve, dans la periode qui correspond au passage dans la langue francaise du terme de <<songe>> a celui de <<reve>> ; constituer une poetique du songe, qui rende compte de tous les echanges entre songe et representation esthetique. Unetrentaine de traites divers (medecine, philosophie, demonologie, theologie, "curiosites", cles des songes) permet d'abord de degager les grandes lignes des trois approches majeures du phenomene onirique, approches hermeneutique, phenomenologique et etiologique, dont l'evolution a un repondant dans la theorie esthetique (l'interpretation du texte, la theorie de ses effets et de sa genese). Ce premier ensemble rassemble des auteurs mineurs aussi bien que descartes, la mothe le vayer, beroalde de verville, etc. , et analyse le lieu commun baroque <<la vie est un songe>> et la mise en oeuvre philosophique et litteraire de l'argument sceptique du reve (sorel, brosse, descartes). Une seconde partie etudie les recits de songe integres dans des recits plus larges, romanesques (sorel, gombauld. . . ), epiques (desmarets, le moyne, saint-amant, etc. ), ou biographiques. Une troisieme partie traite du genre du songe : songes anonymes ecrits a la faveur de crises historiques graves (la ligue, la fronde, la revocation de l'edit de nantes), et songes allegoriques de la litterature mondaine : pellisson, la fontaine, felibien, etc. La quatrieme partie analyse les rapports entre songe et theatre. L'ensemble dessine l'impact du songe dans la pensee classique des pouvoirs de la representation.