Abstract FR:

Après avoir goûté de quatre tentations, G. Bienne s'abandonne à l'écriture en publiant en 1976: Marie-salope. L'œuvre romanesque qu'elle édifie depuis n’a cessé de confirmer ce premier succès. La mise en valeur, par l'inventaire et le descriptif méthodiques des procédés langagiers qui composent cette œuvre, constitue la base de notre recherche. Ainsi montrons-nous d'abord que la peinture a favorise l'émergence de l'écriture en fixant les principales marques d'une identité en mal-être. Puis nous nous intéressons aux traitements spécifiques et à la charge sémantique du lexique, lesquels témoignent des transformations graduelles de l'écriture de notre auteur. L'étude du registre des figures, principalement celles relevant de la répétition, nous amène à souligner le caractère unitaire mais aussi universel de son style, tandis qu'une analyse intra-et supra-syntagmatique fait ressortir plus explicitement la relation étroite qui existe entre la ferme natale et la façon d'écrire de la romancière. Par-delà cet expose exhaustif de données stylistiques, nous invitons le lecteur dans un second temps, à réfléchir sur le rôle initiatique que la ferme a joué auprès de G. Bienne, de par son architecture. Nous concluons notre recherche par les termes qui nous paraissent expliquer le mieux les complexes rouages du style: esprit de géométrie, esprit de finesse, cosmisation. Tels sont les chemins de réflexion auxquels nous a conduite l'œuvre de G. Bienne.