thesis

Apprendre à lire à des élèves de milieux allophones non scolarisés antérieurement : contribution linguistique à la didactique de la lecture en français langue seconde

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Paris 5

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

How can non French-speaking pupils without previous schooling learn to read in a language that they do not yet master? Which approaches could be identified among these young pupils which would be specific for learning how to read in a Second Language? It is clear that the initiation classes in the French elementary school which group together this young population of children are extraordinary research laboratories. By combining the language results and the evaluations of reading during one school year, it was possible to highlight two fundamental didactic principles which accurately mark out the progress of these pupils : an early command of spoken French in spontaneous situations of communication at the school and a scrupulous observation of cognitive approaches to initial appropriation of writing, directly linked to the language and divided into phases that are both specific and chronologically successive. These links of reciprocal interference between speaking and writing require us to take into account new cognitive processes (" vocal addressing ", " phonological experimentation ", "semantic and syntactic activation ") and to privilege the linguistic game and the linguistic interactions rather than the psycho-pedagogical considerations (interest in the contents and the pupil's personal project). The implicit of the link kept with the parole being the very foundation of the learning of reading, it seems possible, at the conclusion of this research, to present a didactic model which beyond the non French-speaking pupils would concern every novice apprentice-reader

Abstract FR:

Comment des élèves non francophones non scolarisés antérieurement peuvent-ils apprendre à lire sur une langue qu'ils ne maîtrisent pas encore ? Quelles démarches pourrions-nous identifier chez ces jeunes élèves qui seraient caractéristiques de l'entrée dans l'écrit en langue seconde ? On aura compris que les classes d'initiation qui regroupent à l'école élémentaire française cette population d'enfants sont d'extraordinaires laboratoires de recherche. En croisant sur une année scolaire les bilans langagiers et les évaluations lecture, il a été possible de mettre en évidence deux principes didactiques fondateurs qui balisent de manière précise le cheminement de ces élèves vers cet apprentissage : un début de maîtrise du français oral autour des situations spontanées de communication à l'école et une observation scrupuleuse des démarches cognitives d'appropriation initiale de l'écrit directement embrayées sur la langue et s'inscrivant dans des phases à la fois spécifiques et chronologiquement successives. Ces liens d'interférence réciproque entre l'oral et l'écrit nous ont amenés à privilégier le jeu linguistique et les interactions langagières plutôt que les considérations psychopédagogiques (intérêt des contenus et projet personnel de l'élève). La découverte de procédures cognitives inédites ("adressage vocal", "tâtonnement phonologique", "activation sémantico-syntaxique") confirme l'importance du lien entretenu avec la parole tout au long de l'apprentissage de la lecture. Il nous paraît désormais possible, à l'issue de cette recherche, de présenter in fine un modèle didactique qui concernerait les élèves non francophones et au-delà, tout apprenti-lecteur débutant