thesis

Poétique de la parodie dramatique d'opéra au XVIIIe siècle en France (1709-1791)

Defense date:

Jan. 1, 2011

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Institution:

Nantes

Disciplines:

Abstract EN:

Dramatic opera parody, a comic rewriting of a lyric work created at the Royal Academy of Music, is a genre truly born in the eighteenth century at the fairground theatres. It spreads rapidly to almost all the Parisian theatres: the Opéra-Comique, Comédie-Italienne, fairground theatres for marionettes, the boulevards, court theatres, receiving the condemnation of some and the support of professional parodists (Fuzelier, Favart, etc. ) and illustrious amateurs (Louis XVI and his brother). Based on the corpus of two hundred and fifty-three dramatic opera parodies that we have inventoried up to the end of the theatre privileges (1791), we propose a periodisation of the genre which will serve as a framework for the analysis of the theories of its contemporaries, whether they be practitioners or historians, and for a reflection on the production and diffusion of a practice considered ephemeral. An examination of the evolution of opera parody allows one to see how during the century it takes on different dramatic forms (pantomime, pastiche, etc. ) and musical forms (vaudevilles, ariettes, musical parodies); it is significant that it evolves according to the genres that it targets (“tragédie en musique”, ballet opera, lyric pastoral, lyric drama, etc. ) from the critical play to the burlesque opera. . Witness to the evolution of opera (from Rameau to Gluck and passing by the Querelle des Bouffons) and of the opéra-comique, dramatic opera parody maintains its status as a musical and lyric comic genre and becomes one of the guardians of vaudeville. While belief tended toward the decline of the genre, we demonstrate how much the parodies are present at the eve of the Revolution, matched with a philosophical or moral impact.

Abstract FR:

La parodie dramatique d’opéra, réécriture comique d’une œuvre lyrique créée à l’Académie royale de musique, est un genre qui naît véritablement au XVIIIe siècle sur les théâtres forains. Elle se déploie rapidement sur presque tous les théâtres parisiens : Opéra-Comique, Comédie-Italienne, théâtres forains pour marionnettes, les boulevards, théâtres de cour, recevant les foudres de certains, comme l’appui de parodistes de métiers (Fuzelier, Favart, etc. ) et d’amateurs illustres (Louis XVI et son frère). À partir du corpus des deux cent cinquante-trois parodies dramatiques d’opéra que nous avons pu recenser jusqu’à la fin des privilèges des théâtres (1791), nous proposons une périodisation du genre qui sert de cadre à l’analyse des théories des contemporains, qu’ils soient praticiens ou historiens, et à une réflexion sur la production et la diffusion d’une pratique considérée comme éphémère. L’examen de l’évolution de la parodie d’opéra permet de voir comment au cours du siècle, elle revêt diverses formes dramatiques (pantomime, pastiche, etc. ) et musicales (vaudevilles, ariettes, parodies musicales) ; il est significatif qu’elle évolue selon les genres qu’elle prend pour cible (tragédie en musique, opéra-ballet, pastorale lyrique drame lyrique, etc. ) de la pièce critique à l’opéra burlesque. Témoin des évolutions de l’opéra (de Rameau à Gluck en passant par la querelle des Bouffons) et de l’opéra-comique, la parodie dramatique d’opéra garde son statut de genre musical et lyrique comique et devient une des gardiennes du vaudeville. Alors qu’on croyait au déclin du genre, nous montrons combien les parodies sont présentes à la veille de la Révolution, assorties parfois d’une portée philosophique ou morale.