La Présence de l'espagnol en nahuatl : une étude sociolinguistique des adaptations et non-adaptations des emprunts
Institution:
Paris 8Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This study analyses the effects of social and linguistic factors on the adaptations and non-adaptations of Spanish borrowings into Nahuatl. Fieldwork was carried out in Tagcotepec, a Nahuatl community of 500 in Puebla, Mexico. Data were collected using a stratified sample of 71 speakers, representative of the sociolinguistic traits of the community, in terms of age, sex, level of bilingualism, and location within the village. The compiled database consists of 776 loanwords for a total of 4619 tokens. The mean percentage of adaptation was 16%, and a multivariate analysis of the data reveals that the likeliness of adaptation depends on (1) the type of illicit segment, (2) the part of the village the speaker lives in, (3) the speaker's age group, (4) the number of syllables in the loanword, (5) the social and emotional distance between speaker and addressee, (6) the frequency of the loanword, (7) the number of illicit segments contained in the loanword, and (8) whether or not the loanword was produced in isolation. According to our results obtained through Variable Rule Analysis (VARBRUL), the level of bilingualism of speakers is not significant for loanword adaptation.
Abstract FR:
Cette thèse analyse les effets des facteurs sociaux et linguistiques dans les adaptations et non-adaptations des emprunts de l'espagnol en nahuatl. Notre travail s'est déroulé à Tagcotepec, une communauté nahuatl, d'environ 500 habitants, dans la Sierra Norte de Puebla, au Mexique. Nous avons travaillé avec 71 locuteurs, qui forment un échantillon représentatif des caractéristiques sociolinguistiques de la communauté, telles que âge, sexe, niveau de bilinguisme et secteur d'habitation. Nos données proviennent des enregistrements de la parole spontanée. Notre base de données compte 776 mots d'emprunt, pour un total de 4619 tokens. Le pourcentage global d'adaptation est de 16% et nos résultats montrent que la probabilité de l'adaptation des emprunts varie en fonction (1) du type de cible, (2) du secteur d'habitation, (3) du groupe d'âge auquel appartient le locuteur, (4) du nombre de syllabes du mot d'emprunt, (5) du type (plus ou moins familier) d'allocutaire, (6) de la fréquence d'utilisation du mot d'emprunt, (7) du nombre de cibles contenues dans l'emprunt, et (8) du contexte de production de l'emprunt (mot isolé ou dans une phrase). D'après nos résultats obtenus par l'analyse de règle variable (VARBRUL), le niveau de bilinguisme du locuteur n'est pas un facteur significatif pour l'adaptation des emprunts.