thesis

Témoignage de Robert Antelme dans "l'Espèce humaine" (1947), ses autres récits et les récits de ses proches sur l'expérience concentrationnaire et démontage de l'idéologie nazie par la narration analytique

Defense date:

Jan. 1, 2010

Edit

Institution:

Aix-Marseille 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Pas de résumé disponible.

Abstract FR:

Robert Antelme, entré dans la Résistance en 1943, fut arrêté par la Gestapo en juin 1944 et déporté à Buchenwald, puis dans un kommando à Gandersheim; où il passa la majeure partie de sa déportation. C'est de Dachau qu'en mai 1945 il est ramené mourant à Paris chez sa femme Marguerite Duras par un ami du couple, Dionys Mascolo ; sur ce que fut la suite, pour Antelme et ses proches, on peut lire "Autour d'un effort de mémoire" de Mascolo ou "La Douleur" de Duras. De sa propre expérience concentrationnaire, Antelme, écrivain, philosophe, communiste, publiera le récit en 1947 sour le titre de "L'Espèce humaine". Sans se contenter de la signification immédiate et brutale des données de l'expérience telle qu'elle s'imposait à sa conscience, Antelme sut en dégager ce qui lui parut faire sens et au-delà en tirer des leçons universelles, reprises dans divers articles militants ; leçons qui sont toujours d'actualité car les êtres humains ne cessent d'être partout persécutés et tués. Le texte de "L'Espèce humaine" qui entremêle descriptions et interprétations de l'univers concentrationnaire nous a amené à présenter d'abord la pensée de Robert Antelme, à cerner le sens philosophique, historique, politique, éthique qu'il tire de son analyse de l'idéologie nazie, avant d'examiner comment il parvbient à transmettre son témoignage : rhétorique de la scène anecdotique à haute portée humaine et stylistique de la phrase brève forment ensemble cette narration analytique qui rend si caractéristique l'écriture de Robert Antelme dans "L'Espèce humaine".