La religion des hommes de lettres au XVIIIe siècle
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Le règne de Louis XIV est marqué par la persistance de conflits religieuxanciens (l'antagonisme entre protestants et catholiques) et de tensions religieuses plus récentes (querelles avec les jansénistes et les quiétistes). Le royaume demeure cependant majoritairement catholique et croyant. Dès la fin du XVIIe siècle, l'examen critique et le rejet des "fables" amorecnt le procès des préjugés et des superstitions qui constituera, au coeur du XVIIIe siècle, un topos des Lumières. Cette critique tend à ébranler l'hégémonie catholique et est ressentie comme une menace tout à la fois religieuse et politique. Interviennent alors les accusations traditionnelles d'hérésie, d'irréligion et d'athéisme. La révolution ne fera que conforter ces accusations : pour les contre -révolutionnaires, c'est l'esprit irréligieux qui est responsable des troubles et de la persécution des prêtres. [. . . ]De nombreux transferts de religosité s'opérent parallélement. Rousseau suggére une "religion civile" (Contrat social). Les notions de "Progrés" et de "Bien public" entrent en jeu et impliquent une véritable foi. L'Etat et non plus le prince, le Bien public et non plus le trône, la Patrie et non plus le royaume prennent une dimension sacrée. Se dessine un culte nouveau : le culte des grands hommes qui, à bien des égards, constitue un subtitut du culte des saints. Ce culte culminera avec les panthéonisations révolutionnaires.