Clergé, pratique religieuse et société dans le diocèse de Londres au XVIIIe siècle
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis analyses how the Church of England clergy of the eighteenth century in the diocese of London and the people's religious practice are bound up with the social order. Its aim was to check current assumptions concerning the elitist recruitment of clergymen and the waning of religious enthusiasm at that time, the first volume surveys the diocese as a socio-economic unit, giving a description of its parishes, including their revenues, as well as a systematic account of the social and geographical origins of its clergy; the second one pictures the latter's itineraries from their schools to the highest preferment they reach in the church; lastly, a third one is taken up by the study of pastoral work and religious practice. The Church of England clergy emerges in a large measure as a self-recruited body, since many sons of parsons followed their fathers' steps, and it seems that this ecclesiastical heredity weighed more in a successful career than to be born in a rich or titled family. As for religious practice, it appears more regular and popular than was expected, even if most of the time it fits in with an ancient tradition, and if the clergy must display great ingenuity to cope with pluralism and non-residence.
Abstract FR:
Cette étude analyse l'intégration dans la société du XVIIIe siècle du clergé de l'Église d’Angleterre et de la pratique religieuse dans le diocèse de Londres. Elle a cherché à vérifier certains postulats de l'historiographie sur le recrutement élitiste du personnel ecclésiastique et sur le déclin de la ferveur religieuse à cette époque. Le premier volume esquisse le cadre socio-économique du diocèse - situation et revenus des paroisses - et analyse systématiquement les origines sociales et géographiques du clergé; le deuxième retrace les itinéraires des ecclésiastiques, depuis leurs études jusqu'à leurs fonctions les plus élevées dans l'Église; enfin la pastorale et la pratique religieuse font l'objet du troisième. Il en ressort que le clergé de l'Église d’Angleterre était dans une large mesure auto-recruté, beaucoup de fils de pasteurs adoptant la même profession que leur père, et que cet atavisme ecclésiastique était parfois plus déterminant dans la réussite d'une carrière que la naissance dans un milieu fortuné ou titré. Quant à la pratique religieuse, elle semble plus régulière et fréquente qu'on ne le supposait, même si elle s'insère le plus souvent dans une tradition très ancienne, et si le clergé doit faire preuve d'une grande ingéniosité pour pallier au cumul et à la non-résidente.