thesis

Histoire de la peinture monochrome : (l'invention d'un genre)

Defense date:

Jan. 1, 1994

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Institution:

Paris 1

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Authors:

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Abstract EN:

The radical monochrome was for many years considered the ultimate reduction of pictorial possibility, the final stage of the art of painting. And yet, since the beginning of the century, gallery and museum walls have exhibited an increasing number of such works. This thesis sets out to show how monochrome painting, though constantly threatened by cliché, has become a genre in its own right. The first part describes the efforts made by Yves klein to present himself as the inventor of a genre he knew he had not created. It analyses the works he rejected in order to consolidate his own inaugural position, and also looks at monochromes by his contemporaries. The second part follows the destiny of the genre after klein's tour de force had captured public attention. The noteworthy success of the monochrome since the seventies has in turn stimulated research into its pre-twentieth century forerunners. Their work is discussed in the third part. Given the prevailling artistic dogma of representation, the monochromes of Alphonse Allais, like those of his predecessors and followers, were invariably presented as paradoxical and comic works of mimesis. Having analysed its history, it becomes clear that monochrome. . .

Abstract FR:

Longtemps réputé dernier tableau possible, le monochrome radical marquait l'ultime étape de l'art de peindre. Or, sur les cimaises, des monochromes nouveaux apparaissent, toujours plus nombreux, depuis le début du XXe siècle. Le récit élaboré dans cette thèse montre comment la peinture monochrome, sans cesse menacée de sombrer dans le poncif, est devenue un genre. La première partie décrit les efforts déployés par Yves Klein pour apparaitre comme l'inventeur d'un genre qu'il savait ne pas avoir créé, et elle analyse les œuvres dont il s'est démarqué pour mieux conforter sa place d'initiateur, ainsi que les monochromes de ses contemporains. La deuxième partie observe la destinée du genre, après que les coups d'éclat d'Yves le monochrome l'ont imposé à l'attention. Des lors, là ou prévalait une volonté de rupture, s'installe la convention acceptée. Le succès du genre, avéré dès les années 1970, suscite en retour une recherche de ses antécédents avant le XXe siècle. Ils font l'objet de la troisième partie. Toujours lies a l'impératif de représentation, alors indépassable, les monochromes d’Alphonse Allais, de ses émules et ses prédécesseurs, proposent une mimesis paradoxale, toujours comique. Au terme de ce parcours, la peinture monochrome échappe à toute tentative de définition ontologique. Aussi pouvons-nous, tout au plus, tenter de cerner les traits saillants de sa diversité.