Enseignement-apprentissage donnant accès au diplôme initial de langue française et appropriation linguistique des primo-arrivants : analyse de la situation dans les centres de formation
Institution:
Paris 8Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
There appeared fifty years, language training for migrants has continued to adapt to social change. Away gradually literacy classes provided by volunteers in the 1960s, she became our day a regulated activity conducted by professionals with common goals. The research is particularly interested in a recent language training, which is aimed at newcomers adults with low or never enrolled in their country of origin. This PhD thesis analyzes some aspects of the organization of language training in centers and teaching context. It also analyzes the social context of the learners. His questions concern the reasons for the poor results of people with little or no schooling DILF is yet for their. This research presents the results of a survey of training centers thirty departments of France, to which 70 trainers participated. It is supplemented by a study of multi-site case study linguistic appropriation of three different school learners. Research hypotheses formulated and analysis of data show that learning French and success in DILF for people with little or no schooling depends in particular on the degree of adaptation of teaching / learning to their specific language needs. It is subjected to, inter alia, human and material management of training centers as well as knowledge and skills of trainers. Moreover, this research identifies the levels of education of learners / social environment / success in DILF (reports). It shows that the higher the level of education, the greater the contact with the French is common and sought-after by learners. On the other hand, oral and writting is not the same: in oral reception, contact with the language is even more important than the school education is low, unlike oral interaction often increases as the education is important. On the other hand, the level of education privileges more ownership of writing skills than oral skills.
Abstract FR:
Apparue il y a une cinquantaine d’années, la formation linguistique pour migrants n’a cessé de s’adapter aux changements sociaux. S’éloignant petit à petit des cours d’alphabétisation assurés par des bénévoles dans les années 1960, elle est devenue de nos jours une activité réglementée, menée par des professionnels et ayant des objectifs communs. La recherche s’intéresse particulièrement à une formation linguistique récente, celle qui s’adresse aux primo-arrivants adultes faiblement ou jamais scolarisés dans leur pays d’origine. Ce travail analyse quelques aspects de l’organisation de cette formation dans les structures de formation et son contexte didactique. Il analyse aussi le contexte social des apprenants. Ses interrogations portent sur les raisons qui expliquent la faiblesse des résultats des personnes peu ou non scolarisées à l’examen du DILF qui leur est pourtant destiné. Cette recherche présente les résultats d’une enquête menée auprès de centres de formation d’une trentaine de départements de France et à laquelle 70 formateurs ont participé. Elle est complétée par une étude de cas multi-sites qui étudie l’appropriation linguistique de trois apprenantes différemment scolarisées. Les hypothèses de recherche formulées et l’analyse des données recueillies montrent que l’apprentissage du français et la réussite au DILF des personnes peu ou non scolarisées dépend notamment du degré d’adaptation de l’enseignement/apprentissage à leurs besoins langagiers spécifiques. Celui-ci relève, entre autres, de la gestion humaine et matériel des centres de formation ainsi que des savoirs et savoir-faire des formateurs. D’autre part, cette recherche précise les rapports niveau de scolarisation des apprenantes/milieu social/réussite au DILF. Elle montre que plus le degré de scolarisation est élevé, plus le contact avec le français est fréquent et recherché par les apprenantes. Par contre, l’oral et l’écrit ne se valent pas : en réception orale, le contact avec la langue est d’autant plus important que le niveau scolaire est bas, contrairement à l’interaction orale qui augmente souvent à mesure que la scolarisation est importante. D’autre part, le degré de scolarisation favorise davantage l’appropriation des compétences de l’écrit que les compétences de l’oral.