Le discours dans le spectacle en musique de 1661 à 1686 : des comédies de divertissements de Molière aux tragédies lyriques de Quinault
Institution:
Aix-Marseille 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In the same way as leo spitzer's stylistic studies, this work originates in the locating of two "details" in moliere and quinault's spectacle plays : the lesser frequency of long developments and the greater one of the lexeme amour, in relation to their other plays. It first restores the generic itinerary leading from les facheux to armide, by a speech masses comparison of their length and frequency, their rhythm, tonality, voice and chain pertaining effects, and their integration into two proper musical forms, the prologues and songs. It secondly determines the speeches "color amoratus" by an analysis of amour and surroundings in the plastic, syntactic, semic and logic domains, with the rhetoric figures and the dispositio setting them off. It reveals beyond the obvious influence of convergent arts on the speech, in the starting "details", the pertinent (formal and thematic) marks of the generic specificity of la comedie de divertissement (a genre perceived transitional) and la tragedie lyrique (a genre to some extent syncretic and fixed). Then it discerns the "simple" gallant style of the bourgeois divertimento comedies, the "middle" one of the heroic comedies, and the "elevated" one of the lyric tragedies, showing their ever present textual magic.
Abstract FR:
A l'instar des etudes de style de leo spitzer, ce travail est ne du reperage de deux "details" dans les ouvrages de spectacle de moliere et quinault : les frequences moindre des longs developpements et superieure du lexeme amour, relativement a leurs autres productions. Il restutue d'abord l'itinaire generique conduisant des facheux a armide, par une comparaison des masses discursives au plan de leurs longueur et frequence, des effets de rythme, tonalites, voix et enchainements leur afferant, et de leur integration a deux formes propres au musical, les prologues et les chants. Il determine ensuite la "color amoratus" des discours par une analyse d'amour et de ses entours dansles domaines plastique, syntaxique, semique et logique, avec les figures rhetoriques et la dispositio les rehaussant. Il revele, outre l'influence patente des arts connexes sur le discours, dans les "details" initiaux, les traits pertinents (formel et thematique) de la specificite generique de la comedie de divertissement (genre percu transitoire) et de la tragedie lyrique (genre partie syncretique et fixe) ; et distingue les styles galants simple des comedies de divertissements bourgeoises, moyen des heroiques, et eleve des tragedies lyriques, montrant qu'y subsiste toujours la magie du texte.