Nomi (e aggettivi) che diventano verbi tramite prefissazione : quel che resta della parasintesi
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
My thesis proposes an analysis of the Italian parasynthetic verbs in within the framework of the Construction Morphology. The widespread definition of parasynthesis in literature corresponds to 'double simultaneous affixation on a derivational base' ([pref+[X]N/A+suff]V, cf. for example IMBARCARE 'to board'). Such definition is motivated by the impossibility of attesting the intermediate derivational stage between the base and the derived verb (cf. BARCA 'boat', *IMBARCA, *BARCARE) and it derives from a morpheme-based, incremental and concatenative approach to morphology that assumes that derivational processes are oriented rules. In my thesis I propose an alternative analysis which defines parasynthetic verbs as verbs built by prefixation. I consider as parasynthetic verb each verb belonging to the schema [préf[X]N/A]V (note that the suffix is analyzed as inflectional). This definition is purely based on the membership parameter in schema [préf[X]N/A]V (note that the suffix is analyzed as inflectional). According to this approach, the fact that a word is not attested not only represents an unreliable criterion from an empirical point of view but it also seems to be negligible within a theoretical framework considering morphological processes as non-oriented. The corpus includes 1674 lexemes automatically extracted from ItWaC. The structural variables for these verbs are (i) the prefix selected (a-, in-, s-, de-, dis-), (ii) the inflectional class (-are, -ire), (iii) the category of the base (N, A). Each lexeme is defined as a construction, i.e. a form-meaning pair (the form corresponding to a possible combination of variables and the meaning to a holistic sense). The possible semantic values are: (i) the change of state, (ii) the change of locative relation and (iii) the intensive/iterative value. For (i) and (ii) I propose a unified analysis in terms of a general semantic component expressing a change (formalized by the predicate BECOME), while the class of verbs expressing the value (iii) are not included in this generalization.
Abstract FR:
Menée dans le cadre de la Construction Morphology, ma thèse propose une analyse des verbes parasynthétiques de l’italien. La définition de parasynthèse courante en littérature correspond à ‘double affixation simultanée sur une base de dérivation’ ([préf+[X]N/A+suff]V, cf. par exemple IMBARCARE ’embarquer’). Cette particularité est motivée par l’impossibilité d’attester ‘l‘étape intermédiaire’ de dérivation entre la base et le verbe construit (cf. BARCA, *IMBARCA, *BARCARE). Cette définition relève d’une analyse morphemique, incrémentale et concatenative et présuppose que les procédés dérivationnels sont conçus comme des règles orientées. Dans mon analyse, au contraire, sont définis parasynthétiques tous les verbes construits par préfixation. Cette définition s’appuie uniquement sur le paramètre d’appartenance au schéma [préf+[X]N/A]V (le suffixe étant de nature flexionnelle). Selon mon point de vue, la non-attestation d’une forme est un paramètre qui est non seulement insuffisamment fiable d’un point de vue empirique, mais aussi négligeable du point de vue d’une théorie basée sur l’idée de procédés non-orientés. La base de données utilisée contient 1674 lexèmes tirés de façon automatique du corpus ItWaC. Les variables structurelles des verbes correspondent (i) au préfixe employé (a-, in-, s-, de- ou dis-), (ii) à la classe flexionnelle (-are ou -ire) et (iii) à la catégorie de la base (N ou A). Chaque lexème, définit comme construction, est l’association d’une forme (le résultat de la combinaison des variables) et d’une valeur sémantique holistique. Les valeurs sémantiques suivantes ont été identifiées : (i) changement d’état, (ii) changement de relation locative et (iii) valeur intensive/itérative. Pour les deux premières valeurs il a été proposé une analyse unifiée dans une même composante sémantique qui exprime un changement (formalisé au moyen du prédicat BECOME), alors que la classe des verbes qui expriment la valeur (iii) est exclue de cette généralisation.