thesis

Les fonctions philosophiques de la définition dans la pensée antique et classique : de la nécessité des définitions réelles, d'après une relecture de quelques grands auteurs

Defense date:

Jan. 1, 1995

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Institution:

Aix-Marseille 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

It is often said that the problems of definition have been solved (dissolved) since the arrival of modern logic and the triumph of nominalism : definitions only exist by the existence of words. The definitions of things are at best propositions without specificity, at worst a petitio principii, or a privileged means for the construction of pseudo-concepts, instrument of thought confusion. A close study shows that modern logicians and philosophers are more qualified ; from the study of their work, one can distinguish a wide variety of difficulties and the use of lots of different analysis to cope with this question. In fact, the rules chosen to describe, compose and validate definitions carry with them positions about the thinking and the being : discourse is so embedded into the norm of a discursive rationality ; beyond and after that, they build the limits of the trial of scientific knowledge ; they organise the diversity of beings and of the objects of knowledge ; finally, as a general rule, they determine the very rules of the diversification of the being and of knowledge. The study of some of the best authors of antique and modern philosophy, who either dismiss or promote the importance of definition in philosophy, can lead to the conclusion that the functions seen before are a constant of the philosophic reflection. Plato, aristoteles, antique epicurean and stoics, hobbes, descartes, locke, berkeley, pascal, arnault and nicole, leibniz and kant are in turn being studied

Abstract FR:

Les problemes de la definition sont, dit-on souvent, resolus (ou dissous) depuis l'avenement de la logique contemporaine et le triomphe connexe du nominalisme : il n'y a de definitions que de mots ; les definitions de choses sont, au mieux, des propositions sans specificite, au pire, des petitions de principe, voire un moyen privilegie pour la construction de pseudoconcepts, l'instrument de la confusion de pensee. Or, une consideration un peu attentive montre que les logiciens et philosophes contemporains sont generalement plus nuances ; se degagent de leur etude la reconnaissance d'une grande diversite de difficultes, et la mise en place de multiples analyses afin d'y repondre. De fait, les regles choisies pour la description, la composition et la validation des definitions engagent des prises de positions generales sur la pensee et sur l'etre : elles inscrivent le discours dans les normes d'une rationalite discursive ; elles delimitent, en deca et au dela, le proces de la connaissance scientifique ; elles organisent la diversite des etres et des objets de connaissance ; enfin, de maniere generale, elles determinent les regles memes de la diversification de l'etre et du connaitre. L'etude de quelques grands auteurs de la philosophie antique et classique, soit qu'ils promeuvent, soit qu'ils rejettent l'importance de la definition en philosophie, permet de conclure que les fonctions precedemment degagees sont une constante de la reflexion philosophique. Sont etudies successivement platon, aristote, les epicuriens et les stoiciens antiques, hobbes, descartes, locke, berkeley, pascal, arnauld et nicole, leibniz et kant