Flaubert, critique du sentimentalisme social et amoureux
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
If impersonality, and therefore the refusal of sentimental literature, is one of the fundamental aspects of Flaubert's writing, the critic of social and love sentimentalism is in the center of his discourse on his time. The first part of this study exposes what Flaubert says regarding social sentimentalism in his correspondence, analyzes his simultaneous opposition to the two big ideological currents of his time : Catholicism and Socialism, and shows the unity of his thought regarding these two subjects. The second part follows Flaubert's reflection on love, proposing a new reading of his comments which were for a long time considered as misogynous, while revealing presuppositions, implications and coherence of his interpretation of the Dogma of the Immaculate Conception considered by himself as a résumé of sentimental life of the 19th century. On this basis "Madame Bovary", "Salammbô" and "L'Education Sentimentale" are read as novels critical of love sentimentalism, which, in its romantic ideality as well as in its bourgeois reality, reveals itself to be only the "Bluish" clothing of virginity, narcissism and sadism.
Abstract FR:
Si l'impersonnalité, et donc le refus de la littérature sentimentale, est au principe de l'écriture de Flaubert, la critique du sentimentalisme social et amoureux est au centre de son discours sur son époque. Le premier mouvement de cette étude restitue ce que Flaubert dit du sentimentalisme social dans sa correspondance, analyse son opposition simultanée aux deux grands courants idéologiques de son époque : le catholicisme et le socialisme, et en montre l'unité. Le deuxième mouvement s'attache à suivre la réflexion de Flaubert sur l'amour en proposant une relecture des ses propos longtemps considérés comme misogynes et en faisant apparaître les présupposés, les implications et la cohérence de sa lecture du dogme de l'immaculée conception comme résumé de la vie sentimentale du XIXè siècle. Sur cette base Madame Bovary, Salammbô et l'Education Sentimentale se lisent comme des romans de critique du sentimentalisme amoureux, qui, tant dans son idéalité romantique que dans sa réalité bourgeoise, se révèle n'être que l'habillage << bleuâtre >> du fétichisme de la virginité, du narcissisme et du sadisme.