La "mystagogie", : ou traité sur les symboles de la liturgie de Maxime le Confesseur (580-660). Edition, traduction, commentaire
Institution:
Aix-Marseille 1Disciplines:
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Maxime le confesseur, moine palestinien et marque par la philosophie d'origene selon la source syriaque, a compose sans doute a carthage dans les annees 630, un traite sur les symboles de la liturgie, ou << mystagogie >> qu'il destine a theochariste, un proche de l'eparque d'arique georges, et a l'elite chretienne hellenophone d'afrique. Il s'agit d'un traite philosophique qui suit l'ordre et la rhetorique du genre, notamment la division que nous avons decouverte en une partie theorique tripartite (l'eglise image de dieu, du monde et de l'homme) et une partie analytique (commentaire sur les actions liturgiques de l'eucharistie). Maxime pretend, dans cette tradition litteraire, s'inspirer d'un ancien, dont l'horizon conceptuel semble origenien (les 3 lieux d'incarnation du logos, l'image et ressemblance de dieu, le mystere comme enseignement). Ce veillard n'est donc pas le pseudo denys l'areopagite, a cause de la difference des themes abordes. Maxime imite parfois le style eleve de denys, il remplace le role du grand pretre de la << hierarchie ecclesiastique >> par celui de l'eglise, concue comme une entite agissante. Par ce changement, la symbolique de l'eglise de la premiere partie apparait comme le fondement de l'efficacite liturgique des actes decrits dans la deuxieme partie. Le point de vue adopte par l'auteur, a la difference de denys, est celui des fideles, repartis en simples fideles, pratiques et gnostiques selon une division evagrienne. L'originalite du traite de maxime reside dans la combinaison de l'eschatologie annoncee par les actions liturgiques, avec le spectacle intellectuel qu'elles permettent : telle est l'efficacite du mystere, de transformer celui qui y participe dignement a l'image (intellectuelle et eschatologique) de ce qu'il parvient a contempler. Nous presentons les 48 manuscrits de la tradition directe et nous les classons en 4 groupes, le << corpus constantino-athonite >>, le groupe de patmos (que nous avons decouvert), la nebuleuse wpc (dont nous faisons l'hypothese), une tradition ancienne italiote. Nous editons l'accord de ces deux derniers groupes. Le texte grec avec une douzaine de manuscrits cites, est debarrasse des titres qui induisaient a confusion. Nous donnons un apparat pour les textes marginaux et une traduction du texte.