thesis

Nantes au XVIIe siècle : vie politique et société urbaine, 1598-1720

Defense date:

Jan. 1, 1992

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Institution:

Paris 4

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Authors:

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Abstract EN:

With a general assembly of householders, a multiform council of leading citizens and a town council where are staying a mayor and six aldermen, the city of Nantes knows an important municipal life in the seventeenth century. The annual assembly of a few hundred electors with personal vote and the failure of closing plans in 1631 and especially in 1710-1720 give it a great originality. If the open deliberative assemblies disappear towards 1620, the extended councils resist as far as 1720. The officers of the justice court of Nantes and the audit office of Britain have the monopoly of mayor office. From 1598 to 1639, the aldermen mostly come from justice courts, from 1640 to 1668, merchants and men of justice are balanced; from 1669 to 1720, merchants triumph over barristers and attorneys. This evolution is in accordance as well with the change of Nantes trade as the social consequences of the politic problems in the seventeenth century. The reproduction of the ruling class yields to a co-optation trough eligibility rolls. The monarchy respects the self-regulation of the leading citizens. This does not lead to the confiscation of the power by a little minority of old families because the integration of the nouveaux riches and the powerful immigrants is finally very easy. The true dynasties are few, but form a cell fit to give continuity in the municipal administration.

Abstract FR:

Avec une assemblée générale des chefs de famille, un conseil de notables multiforme et un bureau servant où siègent un maire et six échevins, la ville de Nantes connait une vie municipale développée au XVIIe siècle. La réunion annuelle de plusieurs centaines d'électeurs disposant du suffrage personnel et l'échec des projets de fermeture de 1631 et surtout de 1710-1720 lui donnent une grande originalité. Si les assemblées délibératives ouvertes disparaissent vers 1620, les conseils élargis résistent jusqu'en 1720, début du véritable contrôle de l'intendance. La douceur de la tutelle politique du gouverneur de ville répond à la stratégie de loyalisme de l’élite dirigeante. De 1598 à 1720, les officiers du présidial et des comptes monopolisent le poste de maire. De 1598 à 1639, les échevins viennent surtout des cours de justice ; de 1640 à 1668, marchandise et carrières juridiques s'équilibrent; de 1669 à 1720, les marchands triomphent devant les avocats et les procureurs. Cette évolution correspond aussi bien aux mutations du commerce nantais qu'aux retombées sociales des problèmes politiques du XVIIe siècle. Les fortunes des édiles confirment l'appartenance à l’élite, mais aussi une hiérarchie interne favorable aux officiers royaux. La reproduction du groupe dirigeant obéit à une cooptation par le biais de listes d'éligibilité. La monarchie respecte l'autorégulation des notables. Ceci n'aboutit pas à la confiscation du pouvoir par une minorité étroite de familles anciennes car l'intégration de nouveaux riches et des notables immigrés se révèle très aisée. Les véritables dynasties sont rares, mais forment un noyau capable de donner une continuité à la gestion municipale.