thesis

Moines et ermites dans la littérature du Moyen Age (1150-1250) : étude de vocabulaire, de littérature, de civilisation

Defense date:

Jan. 1, 1993

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Institution:

Paris 3

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Abstract EN:

In keeping with benedictine orthodoxy, hermits and monks living in communities form a character-type in medieval literature sharing the same religious ideal of devotion to god through the renunciation of worldly values and through contemplation. However the changing and contrasting facets of coenobitism differ from the almost uniformly positive image of the hermits, for the persistence of secular values in the black benedictine monastic tradition engenders negative images of the coenobites in certain genres ("chansons de geste", "litterature plaisante",. . . ). However, their image improves as texts begin to borrow the models for their monks from the new monastic orders which, from the end of the eleventh century on, revert to the value of poverty and penitence characteristic of the first fathers. Even though the character of the coenobite is understated and less clearly defined, it parallels that on the hermit. The latter is featured as the white "preudome" who, with benedictine "discretion", eschews the most extreme forms of mortification favoured by certain eastern ascetics, and who in the serenety derived from

Abstract FR:

Les ermites et les moines vivant en communaute constituent dans la litterature medievale, en bonne orthodoxie benedictine, une categorie de personnages partageant le meme ideal religieux de consecration a dieu dans le renoncement au monde et la contemplation. Mais l'image du cenobitisme, changeante et contrastee, differe de celle, presque uniformement positive, des ermites. La persistance des valeurs seculieres dans le monachisme benedictin noir engendre, en effet, dans certains genres (chansons de geste, litterature plaisante. . . ), des representations negatives des cenobites. Leur image cependant s'ameliore lorsque les textes empruntent les modeles des religieux au nouveau monachisme qui, a la fin du onzieme siecle, renoue avec les valeurs de pauvrete et de penitence des premiers peres. Le personnage du cenobite, meme s'il est plus discret, rejoint alors celui de l'ermite, qui, represente sous les traits du blanc "preudome", se tient dans un esprit de discretion a l'ecart des formes extremes de mortifications, dans lesquelles se complaisaient certains ascetes orientaux, et qui, dans la serenite des tentations surmontees, jouit de la compagnie des anges. Habites par l'esprit-saint, les contemplatifs revoivent des charismes, sur lesquels s'articulent les roles que leur confient, au detriment parfois des adjuvants laics, les genres narratifs (hospitalite, administration des sacrements, soin des corps et des ames, interventions dans l'histoire. . . ). Leurs exemples enfin preparent la conversion des heros qui, au seuil du dernier age de la vie, desirent renoncer a la vie active pour se consacrer a dieu. Reservee, voire critique, a l'egard des moines lorsqu'ils se constituent en puissance temporelle, la litterature exalte la vie monastique comme le degre ultime de l'accomplissement personnel et comme aventure spirituelle donnant acces a la pleine restauration de la ressemblance divine.