thesis

Crise agraire et révolution paysanne : le mouvement populaire dans les campagnes de l'Oise, de la décennie physiocratique à l'an II

Defense date:

Jan. 1, 1993

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Après une présentation du milieu physique et humain, l'étude du système agraire communautaire, du point de vue juridique et structurel (propriété, exploitation foncières, techniques de production) débouche sur l'approche de la crise agraire qui s'exprime par les limites de l'innovation et surtout un gonflement de la surpopulation relative. Face à cette crise la réponse des reformes physiocratiques s'avéra insuffisante et surtout inadaptée. En commençant par la libération du commerce, elle encouragea l'essor d'une économie spéculative, au détriment des innovations productives; elle facilita en outre une offensive de grande envergure de la seigneurie contre les communautés, ce qui eut pour effet d'aggraver encore la crise. La guerre des farines marqua de ce point de vue le rejet par le mouvement populaire de la liberté indéfinie du commerce, et la prégnance d'une économie morale. Qui devait aussi s'exprimer dans les cahiers de doléances. La révolution française fut l'occasion pour le mouvement populaire de se libérer du prélèvement "féodal", et d'engager un vaste mouvement de reprises des usages et des communaux. Mais, dans le même temps, elle devait révéler à la fois une grande originalité des revendications paysannes et de graves contradictions internes. La premier s'exprima par le biais du processus de politisation et les modalités de l'action révolutionnaire encore fortement marques par la culture populaire (culture biblique et carnavalesque en même temps).

Abstract FR:

After a presentation of the geographicla and human environment, the study of the community land ownership - from a legal and structural point of view (property, farmland exploitation, techniques of production) - Leads to the analysis of the agrarian crisis that was revealed through the limited measures for innovation and mostly through a relatively swollen o ver population. To cope with that crisis, phisiocratic reforms were undertaken, but they happened to be insufficient and inadequate. They started by the liberation of the grain's trade ; they encouraged the growth of a speculative economy at the expense of productive innovation. Moreover, they facilitated a large-scale offensive of the nobility on the communities, which in its turn worsened the crisis. The "war of flour" showed how the popular movement rejected the undefinied liberty of commerce. That was to express itself in the registers of grievances. The popular movement seizd the opportunity of the french revolution to free itself from the "feudal" imposition ; it also permitted it to take back the common of pasture and estovers. But the movement was to reveal both original claims and inner contradictions of the peasant's revolution. The former were expressed through the politization of movement and the mode of revolutionnary action, still largely influenced by the popular culture (both biblical and carnavalesque)